Arrêtés, poursuivis en juillet 2011, puis relâchés sous la pression, 21 activistes du M20 à Tanger comparaissent à nouveau devant la Cour d'appel. Deux ans après leur relaxe par la première chambre de la Cour d'appel de Tanger, 21 militants du mouvement du 20 février à Tanger sont appelés à comparaître devant le juge d'une autre chambre de la Cour d'appel de la ville, suite à la réactivation de leur affaire par le ministère public. Ce jeudi 7 mars, les 21 activistes du M20 Tanger devront répondre de diverses accusations dont un rassemblement non-autorisé, sabotage, diffamation. Une affaire qui remonte au 22 juillet 2011, quand ce groupe a été arrêté par la police en pleine manifestation. Ils ont tous été relâchés et poursuivis en liberté provisoire jusqu'à ce que l'affaire aboutisse à un non-lieu. A cette époque, la pression des organisations des droits de l'homme et du mouvement du 20 février qui manifestait à Tanger par dizaines de milliers ont pu mettre fin à ces arrestations. L'affaiblissement du mouvement du 20 février et la résistance dans la rue en général s'est accompagnée depuis le début de l'année 2012 par la multiplication des arrestations dans les rangs des mouvements sociaux marocains. Selon l'Association marocaine des droits humains (AMDH), les détenus politiques au Maroc se chiffrent à plus de 70 personnes qui purgent actuellement des peines de prison ferme. A l'instar de cette affaire de Tanger, dans plusieurs régions du Maroc, les autorités dépoussièrent les dossiers de l'année 2011. A Marrakech, par exemple, plusieurs militants ont été accusés récemment d'avoir appelé au boycott des élections et du référendum. Des convocations ont eu lieu également à Ouarzazate.