Un total de 372 subsahariens entrés clandestinement au Maroc ont été expulsés par les autorités dans le désert algérien au mois de février, a annoncé l'AMDH section d'Oujda. Parmi eux, 27 mineurs et 15 demandeurs d'asile (qui ont finalement été renvoyés vers Rabat par la police marocaine). Par ailleurs, 33 des subsahariens expulsés ont été blessés, la moitié d'entre eux sont dans un état grave selon l'AMDH. Certains ont pu être transportés vers l'hôpital provincial. L'association Médecins sans frontières, très active ces dernières années dans la région, a plusieurs fois dénoncé les conditions de vie des migrants subsahariens au Maroc. "La police procède souvent à des raids et des déportations à la frontière algérienne, en plein désert, où les températures sont extrêmes et les conditions de vie particulièrement dures. Femmes, enfants et mineurs non accompagnés sont des proies faciles pour les trafiquants et, plus encore, les réseaux de traite d'êtres humains, et sont victimes d'enlèvements, de viols, d'exploitation sexuelle et de violences.", rapporte l'ONG. En 2011, près de la moitié des consultations médicales de Médecins sans frontières dans la région d'Oujda concernaient des dermatoses, des infections respiratoires et des problèmes digestifs, autant de symptômes liés aux mauvaises conditions de vie et d'hygiène.