Epargne, chômage, services publics, droits de l'homme : les ménages marocains n'ont pas le moral selon l'enquête de conjoncture du 4e trimestre 2012 publiée par le Haut Commissariat au Plan. Selon cette enquête du HCP, 70 % des ménages marocains prévoient une hausse du nombre de chômeurs dans l'année à venir (ils étaient 60.6% en 2011). Pour ce qui est de leur pouvoir d'achat, 35 % des ménages disent être obligés de recourir à l'endettement ou à leurs épargnes afin de couvrir leurs dépenses quotidiennes. L'épargne est toutefois faible : seuls 6,1% des ménages déclarent pouvoir épargner une partie de leurs revenus. Ces mêmes ménages pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois. Par ailleurs, neuf ménages sur dix se plaignent d'une augmentation des prix. 72 % d'entre eux s'attendent encore à d'autres augmentations à venir (chiffre en sensible baisse par rapport à 2011). Pour ce qui est de leur perception des droits de l'Homme, près de la moitié des ménages interrogés estiment que la situation stagne ou régresse (41,8% des ménages). Quant aux services publics, c'est l'évolution de la qualité des services de santé qui est dénoncée par les ménages marocains : 48,7% d'entre eux jugent qu'elle s'est dégradée (46,7% en 2011). L'évolution de la protection de l'environnement est également jugée en stagnation ou en régression par 81,5% des ménages. Pour ce qui est de l'enseignement, 70% des ménages estiment que les services ont stagné ou se sont dégradés en 2012 (68,3% en 2011). Seule la qualité des services administratifs a connu une très légère évolution positive selon les ménages (51% contre 50,7% en 2011).