A l'origine, une simple remarque ironique du pilote suite à un retard occasionné à Casablanca par l'arrivée du boeing royal. Certains passagers marocains n'ont pas goûté à la plaisanterie et traînent aujourd'hui la compagnie aérienne en justice. La compagnie aérienne Air France est assignée devant le tribunal des référés de Bobigny, (région parisienne) le 25 février prochain, suite à une plainte déposée par des passagers marocains. L'affaire remonte au 5 décembre dernier. Ce jour-là, le vol d'Air FranceCasablanca-Paris avait subi au décollage un retard d'environ 20 minutes suite à l'atterrissage au même moment du boeing royal ramenant Mohammed VI en provenance du Nador. Le pilote de l'avion en question avait alors alerté les passagers, en français et en anglais, du retard occasionné en ironisant : « la tour de contrôle m'a empêché de décoller et ce jusqu'à ce que sa Majesté le Roi du Maroc ne finisse de se reposer au salon d'honneur de l'Aéroport », ajoutant que « les passagers souhaitant se plaindre ou se faire rembourser leurs billets, sont invités à adresser leurs plaintes au palais du roi Mohammed VI à Rabat », rapporte le site E-Marrakech. Des propos qui ont visiblement déplu à certains passagers marocains, dont Abderrahmane Mekkaoui, universitaire et « expert militaire ». Ces derniers ont adressé une lettre de protestation au PDG d'Air France, Alexandre De Juniac, qui a convoqué le pilote en question et a adressé ses excuses aux passagers qui se sont sentis offensés. Mais cela n'a pas suffit pour Abderrahmane Mekkaoui et d'autres passagers qui sont allés jusqu'à créer un « collectif du vol AF2497 » : « Ses excuses sont insuffisantes pour nous dans la mesure où nous considérons que par cette moquerie, c'est tout le peuple marocain qui a été visé. Nous réclamons donc des dommages et intérêts mais ce qu'on demande c'est qu'Air France participe financièrement à un projet de l'INDH pour rétablir l'image du Maroc, notamment à Angfou, village pauvre et isolé de l'Atlas, en construisant quelques maisons robustes, un projet qui ne représente que quelques gouttes dans le budget de la compagnie », a expliqué Abderrahmane Mekkaoui à Yabiladi. Ce qui était au départ une simple boutade du pilote va donc finir devant les tribunaux français...