"L'Etat n'a offert que la matraque et l'arrogance, organsons-nous. Redescendons dans la rue" tel est le message du mouvement du 20 février qui s'apprête, dans quelques semaines, à commémorer son 2ème anniversaire. Un appel du mouvement du 20 février à Rabat a invité toutes les coordinations du M20 au Maroc, ainsi que toutes organisations et les individus à se préparer à une journée militante le 20 février prochain. L'appel, dont une copie est parvenue à Lakome.com consdère que les émeutes et mouvements sociaux dans plusieurs villes et villages du royaume, comme Marrakech, Taza, Larache, SafiFiguig...etc ne sont que la traduction de "l'arrogance et l'entêtement" de ceux que le mouvement a qualifiés d'"ennemis de la liberté". Pour le mouvement, la montée de la répression était nécessaire pour le régime politique marocain afin de faire passer ses politiques antipopulaires sans grande résistance. "Ils ont eu recours à la violence pour poursuivre le processus de démantèlement des services publics et la suppression des subventions des produits de première nécessité. Et tout cela n'est que le début d'une série de mesures d'austérité" L'appel qui a été émis aujourd'hui dans une conférence de presse tenue au siège de l'AMDH, insiste sur l'opportunité pour les indignés marocains de ressortir manifester dans la rue, "la plupart des indicateurs, surtout économiques, sont dans le rouge, et la situation ne peut reproduire que plus de chômage, de misère et de précarité" explique Hassan Akrouid, du 20 février de Rabat. La conférence de presse a été l'occasion également pour le 20 février et l'Association marocaine des droits humains de rappeler que plus d'une soixantaine d'activistes politiques sont encore en prison pour leur opinion ou action politique. La femme d'Idriss Boutarada, dernier activiste a être emprisonné, a témoigné sur les circonstances de son arrestation. Idriss alias le masqué a été condamné à un an de prison pour avoir imité le roi. Témoignage recueilli par la vidéaste Souad Guennoun :