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Provinces du sud : Quel modèle économique pour le Sahara ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 17 - 04 - 2006

Les pronostics foisonnent quant au fond et à la forme que prendra le projet d'autonomie des provinces du Sud. Ce projet ne pourra faire abstraction des réalités et spécificités économiques et sociales d'une région habituée aux largesses - parfois démesurées - d'un Etat Providence. Radioscopie et perspectives d'une économie dont les ficelles sont tirées par... une minorité.
C'était un jour de semaine, juste après que le Souverain a quitté la ville de Lâayoune.
L'avion à destination du quartier général du Sud marocain était au complet. Pourtant, ce ne sont pas les efforts commerciaux consentis par la RAM qui en sont à l'origine (le billet coûte 3.500 DH, quand même !), mais le monopole de fait exercé par le transport aérien sur cette destination que les trains ne desservent pas et que le trajet par bus ou en voiture est à la fois long et épuisant. Si pour la communauté des hommes d'affaires, cette contrainte ne va pas jusqu'à freiner leur déplacement, elle porte un coup dur à la région qui aspire à se tailler une place parmi les plus grandes destinations touristiques nationales. Les habitants de Lâayoune et Dakhla le voient comme un embargo masqué que l'Etat impose aux provinces sahariennes.
Contrairement aux idées préconçues, dans ces régions, le malaise n'est pas que politique. Il est d'abord et surtout socio-économique. L'effort de désenclavement et d'équipement via la construction de routes et d'autoroutes n'a pas permis
de crever l'abcès d'une gestion de la chose saharienne qui, in fine, n'a fait qu'enraciner l'esprit de rente et des privilèges comme base de toute initiative d'investissement. Elle a creusé le fossé entre classes sociales et mêlé les cartes entre politique, économique et social. «Les gens du Dakhil ne vont pas au fond des choses pour élucider la situation au Sahara. Leur analyse reste très superficielle». Ce genre de reproches sort spontanément de la bouche de l'homme de la rue, les politiques et même des hommes d'affaires de la région. Ceux qui scandent des slogans pro-Polisario ne sont pas tous foncièrement indépendantistes.
Ils veulent tout simplement attirer l'attention sur les maux qui les touchent directement. Dans ces territoires, le chômage bat son plein. S'approchant des 30%, il est réputé parmi les plus élevés de tout le Royaume. Ce présumé eldorado dans l'imaginaire de beaucoup de Marocains du «dakhil», comme les appellent les Sahraouis est confronté à une réalité autre. D'abord une réalité frappante qui est telle que certains métiers ne sont occupés que par des non-Sahraouis. Vous ne trouverez pas un originaire de la région marin ou agent de sécurité... ces profils sont qualifiés de «hammala», de petites gens. Généraliser serait certes injuste à l'égard d'une minorité qui essaie de faire bousculer les choses, mais qui bute contre des réalités socio-économiques ancestrales.
Ce qui rapproche toutes les tendances, c'est le projet de l'autonomie dont la mouture n'est pas encore finalisée.
Ne partageant certainement pas les mêmes avis, les Sahraouis en font pourtant à l'unanimité leur sujet de prédilection. Certains appréhendent le changement radical de leur vie de tous les jours et le risque de voir couper toutes les aides et subventions que l'Etat a continué de verser généreusement pendant plus de trente ans. D'autres rêvent de la gestion locale de leurs propres deniers.
Guelmim-Smara
Superficie : 133.730 km2, soit 18% de la superficie nationale
Démographie : 462 410
Analphabétisme : 40,2%
Taux de pauvreté : 13,1% (*)
Taux d'électrification : 81,9%
Ménages propriétaires : 61,9%
Présence de logements
sommaires ou bidonvilles : 5,2%
(*) : en 2004, le seuil de la pauvreté était estimé à 1687 DH par mois pour un ménage moyen en milieu urbain et 1745 DH en milieu rural
Oued Dahab-Lagouira
Superficie : 142.865 km2, soit 20% de la superficie nationale
Nombre d'habitants : 99.367
Analphabétisme : 39%
Taux de pauvreté : 2,8%
Taux d'électrification : 77,1%
Ménages propriétaires : 45%
Présence de logements 34,5%, taux le plus important sur
sommaires ou bidonvilles : le plan national
Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra
Superficie : 139.480 km2, soit 19,62% de la superficie nationale
Démographie : 256,152
Analphabétisme : 29,7%
Taux de pauvreté : 6,3%
Taux d'électrification : 91,8%
Ménages propriétaires : 42%
Présence de logements
sommaires ou bidonvilles : 18%


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