“Le continent américain sera touché par la grippe aviaire dans moins d'un an”, c'est ce qu'a déclaré le 8 mars courant le coordonnateur des Nations Unies pour la grippe aviaire, David Nabarro. Jusque-là, on ne se sentait pas tellement concerné par cette maladie sur ce continent. Il est vraisemblablement temps de s'en inquiéter. Et pour cause, les migrations des oiseaux sauvages qui transportent le virus H5N1 de l'Asie à l'Europe et à l'Afrique, semblent bien parties pour atteindre le continent américain dans une durée estimée, par l'ONU, entre six à douze mois. Les oiseaux, a dit David Nabarro, migrent chaque année de l'Afrique de l'Ouest à l'Arctique et à l'Alaska, où ils se mêlent avec les oiseaux qui migreront six mois plus tard de l'Alaska en Amérique du Nord et du Sud. “À ce stade de l'alerte, a-t-il rassuré, nous avons le luxe de pouvoir nous préparer. Dès que la pandémie commencera par la transmission du virus d'une personne à une autre, il ne sera plus temps de le faire”. Selon l'OMS, le nombre de décès dus à la maladie de la grippe aviaire atteint actuellement 96 dans le monde. A ce jour, quelque 200 millions de volatiles ont été abattus pour empêcher le virus de se propager.