Visite Royale en Gambie et en Afrique centrale Nouveau périple Royal en Afrique avec la visite couvrant pas moins de quatre pays amis où le Souverain se propose de se rendre à partir du samedi 18 février. Ainsi après le Sénégal, le Cameroun, l'Afrique du Sud, le Gabon, le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, en plus des cinq pays maghrébins et arabes ( Mauritanie, Tunisie, Algérie, Libye et Egypte), le périple Royal devrait porter à 15 le nombre de pays africains où le Roi du Maroc s'est rendu en visite depuis l'avènement du nouveau Règne. Une démarche qui conforte la politique africaine du Maroc même s'il reste toujours en dehors des rouages de l'Union Africaine (Ex-O.U.A). Gambie Une amitié séculaire Le périple Royal devrait démarrer avec une visite programmée de longue date en Gambie. Abstraction faite de tous les régimes qui se sont succédé tout au long des trois dernières décennies dans l'ancienne colonie britannique frontalière du Sénégal, la Gambie reste un pays ami de longue date et dont les responsables ont toujours apprécié la manière dont le Maroc conduit sa politique africaine. Le Président Yahia Jemmeh, qui a toujours porté le Maroc dans son cœur (il est d'ailleurs marié à une Marocaine), aura là une belle occasion de tirer le plus grand profit de cette visite Royale et de conclure les accords économiques et de coopération appropriés susceptibles de mieux rapprocher les deux pays. Gabon Une alliance de plus de trente ans La deuxième étape de ce périple sera la République du Gabon dont le Président Omar Bongo vient d'être réélu pour un nouveau mandat. C'est la deuxième fois que le Souverain effectue une visite officielle dans ce pays allié de longue date. Un pays que S.M Mohammed VI alors Prince héritier avait déjà visité dès les années 70 dans l'une de ses premières missions dans le continent africain porteur d'un message officiel de feu le Roi Hassan II au président Omar Bongo Ondimba. Le Gabon est l'un des membres les plus influents de l'Organisation des pays d'Afrique centrale qui regroupe également le Niger, le Tchad, le Cameroun, la Guinée équatoriale, Sao Tomé et Principe, le Congo-Brazzaville et la République Centrafricaine. La visite Royale à Libreville devrait permettre aux deux pays de mieux renforcer leurs relations bilatérales. et d'autre part, de mieux marquer la présence du Maroc dans cette partie du continent. Congo-Brazzaville Chez le président en exercice de l'Union Africaine Le Congo-Brazzaville figure également parmi les amis fidèles du Maroc, et ce, depuis le nouveau recentrage que ce pays a connu dans les années 80 avec l'abandon du système du parti unique et l'avènement d'une nouvelle ère marquée progressivement par l'instauration du pluralisme et de la démocratie. Ce pays qui fut l'un des premiers à reconnaître la fantomatique RASD dans les années 80 est aujourd'hui l'un des mieux placés pour dénoncer la manipulation du Polisario par diverses forces africaines et internationales alliées de l'Algérie « progressiste ». Une visite qui survient en un moment opportun puisque le président Sasso N'gesso est aujourd'hui le président en exercice de l'Union Africaine et qu'il soutient à fond la promotion marocaine de large autonomie des provinces sahariennes récupérées sous souveraineté marocaine. République Démocrat-que du Congo De Mobutu à Kabila : De tous les pays d'Afrique, le Maroc est sans doute celui qui a été le plus impliqué dans les guerres successives qu'a connues l'ex-Zaïre. Du Temps de Mobutu Sessé Seko, Le Maroc était considéré comme l'un des plus fidèles alliés de ce qu'est devenue aujourd'hui la République Démocratique du Congo (RDC). A trois reprises, à l'aube des années soixante lors de la sécession du Katanga, puis à la fin des années 70 avec les agressions des forces angolaises et cubaines et enfin dans les années 80, le Maroc figurait régulièrement en tête des pays alliés qui ont mobilisé forces et matériels en vue de défendre l'intégrité territoriale de ce pays de près de 50 millions d'habitants et dont le sous-sol recèle les plus importants gisements du continent. La visite Royale qui survient au moment où des troupes marocaines poursuivent leur mission pacifique dans ce pays devrait également contribuer à engager les deux dans une nouvelle ère de concordance et de coopération multiformes.