Abdelmoughit Slimani, l'ex-patron de la CUC, impliqué dans le scandale de Casablanca, a décidément perdu la tête. En s'attaquant ouvertement, et en audience publique, au ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, et à son fils, l'accusant d'avoir trempé dans les affaires louches de Casablanca, Abdelmoughit Slimani, en désespoir de cause, s'enfonce un peu plus dans l'irrationnel, ce qui risque d'aggraver son cas. Lors de la dernière audience tenue à la chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca, le 15 février dernier, Slimani et sa défense ont été déboutés de leur requête qui consistait à convoquer le ministre Bouzoubaâ pour témoignage à la barre. Les magistrats et le parquet ont justifié ce refus par l'article 526 du code de la procédure pénale qui prévoit une procédure spéciale pour la convocation des membres du gouvernement à ce genre de procès. Au cours de cette audience, le parquet a également interrogé longuement Slimani sur l'éventuelle implication du fils Bouzoubaâ dans la gestion des deniers de la capitale. Celui-ci, et après avoir été catégorique dans ses premières déclarations, est revenu sur ses dires pour faire porter le chapeau à la presse nationale qui a, selon lui, relaté cette information.