Les maisons d'hôtes Derrière les murs austères des anciennes médinas de Marrakech, d'Essaouira et depuis peu de Fès se cachent d'inestimables trésors architecturaux, de véritables paradis, décors de conte des mille et une nuits. Les riyads, aux origines qui remontent loin, très loin dans le temps continuent d'étonner. Et quand ils sont réaménagés et restaurés aux normes hôtelières modernes, leur charme n'en est que plus irrésistible. Hier …un palais entre terrasse et jardins Avant d'y séjourner, il faut savoir parler le langage des riyads car, dans ces maisons d'hôtes rien n'est le fruit de l'imagination, tout dans la disposition est conçu suivant des codes qu'il faut déchiffrer. La clé de ce code ne sera pas offerte par les dehors rustiques. Seul l'intérieur est à même d'aider le curieux à percer son secret. Entrer dans un Riyad c'est entrer dans un monde de discrétion. En effet, ici tout est fait pour protéger l'intimité de la maison et de ses occupants. L'entrée, avec son couloir, est faite pour recevoir des hôtes avec le souci de ne pas déranger. Ce couloir mène directement vers la cour centrale (wost eddar). Ici, on est souvent accueilli par le bruissement d'une fontaine, en son centre, dont le matériau est toujours bien choisi. Selon les goûts du dernier maître des lieux ou selon l'harmonie générale avec le reste de l'ensemble, c'est ou bien le marbre ou bien le zellige qui laisse échapper un léger filet d'eau. C'est seulement à partir de la cour que l'on accède à chacune des pièces de la maison. Les fenêtres des pièces, au nombre de deux de part et d'autre de la porte d'entrée, donnent souvent dans la cour centrale, permettant de les éclairer au mieux. C'est aussi dans la cour que les femmes font l'essentiel de leurs travaux domestiques et que viennent jouer les enfants. De l'eau, on passe à la verdure. Car autour, on trouve souvent un jardin aux formes géométriques ou se côtoient des plantes permettant de joindre l'utile à l'agréable. Aromatiques, médicinales ou ornementales, elles poussent sous l'ombre généreuse des palmiers des mandariniers, des orangers ou des citronniers. Cette cour est toujours dominée par une terrasse. Les douira, sorte d'appartements privés, existent dans certains riyads. D'un riyad à l'autre, la différence est surtout perceptible à travers la décoration qui est le fruit des rivalités entre artisans. C'est le cas par exemple du Palais Mnebhi de Fès où cette adversité entre artisans de Fès et artisans de Meknès est visible à travers le travail des zelliges des deux salons qui se font face. Mais quels qu'ils soient, les Riyad sont aujourd'hui ce qu'il y a de plus raffiné pour les vacanciers voulant profiter des faveurs du patrimoine architectural marocain. Aujourd'hui “... le nouveau must” Partout où de nouvelles villes ont poussé, les anciennes ont été au bord de la désaffection. Cependant, des personnalités d'horizons divers tomberont vers les années 1960 et 1970 sous le charme de ce patrimoine. Quand artistes, diplomates ou hommes d'affaires furent séduits, ces bijoux allaient être restaurés l'un après l'autre ajoutant à leur valeur. Loger dans ces demeures est toujours une manière d'arrêter la machine du temps, en famille entre amis ou en solitaire. La demande touristique de ces dernières années allait de nouveau changer la donne. Les anciens riyads deviennent de plus en plus des hôtels de luxe, des restaurants aux tables appréciées ou des maisons d'hôtes. Ils accueillent des réceptions, des mariages ou des rencontres d'hommes d'affaires et semblent pouvoir satisfaire les exigences de toutes sortes de clientèles. Qui dit mieux pour des vacances ou l'on peut se prendre, l'instant d'une semaine pour le maître d'un de ces lieux centenaires ? Certains riyads qui ont été recommandés par Riad2000.com semblent valoir le détour.