Tanger Free Zone Tout va à Tanger, en matière de zone franche d'exportation aussi bien pour les expériences existantes que pour le plus grand projet du royaume qu'est le port de Tanger-Med. Six ans après son démarrage, Tanger Free Zone est une vraie réussite. Alors que les zones franches du nouveau port espèrent créer 100.000 emplois. "Depuis la création de Tanger Free Zone en 1999, nous pouvons nous estimer assez satisfaits et nous sommes convaincus d'avoir le potentiel de mieux faire". La satisfaction de Jamal Mikou, directeur général de Tanger Free Zone, aménageur et développeur de ce qui est jusqu'ici la plus grande zone franche opérationnelle ne fait aucun doute. En effet, malgré la conjoncture difficile, cet opérateur a réussi à convaincre plus de 200 investisseurs de tailles diverses à venir s'installer dans le nord du royaume. "A ce jour, 222 sociétés ont été autorisées à s'installer en zone franche pour un montant d'investissement de plus de trois milliards de dirhams", explique le directeur de TFZ. Et sur ce nombre, 122 sociétés sont déjà en activité et ont créé pas moins de 17.000 emplois. Et force est de constater que la réputation de cette zone franche n'est plus à faire auprès des investisseurs, tous pays confondus. Il suffit de parcourir la liste des entreprises pour s'en rendre compte. A titre d'exemple, le Japonais Yazaki, spécialisé dans le câblage automobile, a préféré le Maroc à la Chine. Son investissement de 40 millions de dollars a permis de créer pas moins de 3.000 emplois et il est loin d'être le seul. "L'Allemand Volkswagen y a également mis en place sa filiale Automotive Wiring System Morocco, injectant au passage 20 millions de dollars, dans la même activité que Yazaki, le câblage automobile, et créant pas moins de 1550 emplois", explique Jamal Mikou. Mais ces géants mondiaux de l'automobile sont rejoints par une entreprise venue de la Tunisie, ce qui ne fait que réaffirmer l'intérêt TFZ au niveau mondial puisque ce pays est à tous égards le plus redoutable concurrent du Maroc dans le pourtour méditerranéen. Ainsi, Coficab, lui également dans le câblllage automobile a créé 115 emplois avec un investissement de 9 millions de dollars. Bien entendu, la France ne pouvait être absente de cette longue liste. DL Aérotechnologie est l'un de ses représentants avec le modeste investissement de 3,2 millions de dirhams et ses 50 emplois créés. De même, les Etats-Unis marquent leur présence grâce notamment à Polydesign System, spécialisé dans les produits de textiles pour le secteur automobile. Il a fallu pour cette entreprise investir 7 millions de dollars seulement pour créer 1200 emplois. Bien entendu, les entreprises marocaines ne pouvaient jouer aux abonnés absents, notamment avec le premier secteur industriel exportateur. Larinor, par exemple, emploie 405 collaborateurs grâce à une mise initiale d'un million de dollars seulement. Si les entreprises se bousculent au portillon, c'est parce que TFZ possède plusieurs atouts. Il y a avant tout sa position géographique à 15 kilomètres de l'Europe et à côté du deuxième port du Royaume et de l'aéroport international de Tanger. Bien entendu, sa zone industrielle sous douane et sa zone logistique qui s'étendent sur 345 hectares répondent aux normes internationales relatives à la qualité des équipements et des services, à la sécurité des biens et des personnes et à la préservation de l'environnement. Le prix du m2 de la zone industrielle défie toute concurrence, puisque les terrains sont accessibles à partir de 30 dollars seulement. Mieux encore, le Fonds Hassan accorde des subventions pour l'acquisition de terrains destinés à certaines activités comme la sous-traitance aéronautique ou automobile et le textile. Cette subvention peut atteindre 100% du prix du terrain sur la base d'un coût maximum de 250 DH/m2. "De plus, le déblocage de ces aides se fait dans un délai ne dépassant pas 30 jours après présentation des pièces justificatives", rajoute Jamal Mikou. Il faut également signaler que l'aménageur fait figure de guichet unique, mais aussi de conseiller pour la facilitation des procédures et l'orientation des investisseurs. Mais la cerise sur le gâteau est matérialisée par l'un des régimes fiscaux les plus avantageux au monde. Ainsi, les sociétés qui s'y installent bénéficient de nombreuses exonérations. Par exemple, droits d'enregistrement et de timbre pour la constitution ou l'augmentation du capital et pour les acquisitions des terrains et à la patente ne sont pas dus pendant les 15 premières années d'activité. De même, l'impôt sur les sociétés qui n'est pas dû durant 5 ans et est réduit au taux à 8,75% seulement pour les dix années qui suivent. Et, les actionnaires non-résidents ne sont pas assujettis à la taxe sur les produits des actions, des parts sociales et revenus assimilés. Tanger-Méditerranée, Un port, trois zones franches Le nouveau port de Tanger Méditerranée marquera sans doute le début d'une nouvelle ère en matière de zones franches. Elle juxtaposera trois zones : logistique, industrielle et commerciale au port et projetant de créer pas moins de 100.000 emplois. Au total, ces zones s'étendront sur plus de 650 hectares. L'aménagement et l'exploitation de ces zones sont confiés à Jebel Ali Free Zone International, la société Emirati qui est le leader incontesté dans l'exploitation des zones franches. Zone industrielle En continuité avec le concept de la zone logistique et dans le prolongement de Tanger – Free Zone (Zone franche de Tanger opérationnelle depuis 2001), un espace de 600 ha à moins de 25 km du port sera réservé aux opérateurs industriels désirant tirer avantage de l'opportunité des coûts de transformation compétitifs, en bénéficiant des effets de la plate-forme multimodale unique offerte par un site géographique d'exception. Zone logistique La création d'une zone franche logistique associée à un port en eau profonde permettra de décentraliser et de diversifier des activités économiques et commerciales de la région Nord du Maroc. Les industries ciblées par la zone franche logistique seront fortement consommatrices de main-d'œuvre, faiblement consommatrices d'énergie, et utiliseront des surfaces de production limitées. Par voie de conséquence, ces industries-cibles seront principalement des industries de transformation légère comme les produits électriques et électroniques, pièces détachées, agroalimentaires, les industrie de montage et de services. Cette zone s'étalera sur 130 ha, proposant à la location des entrepôts construits sur une superficie de 49 000 m2 et offrira de nombreuses possibilités d'extension vers d'autres zones du ressort territorial de TMSA. Zone commerciale La zone franche commerciale ciblera des entreprises de commerce de gros et de détail et de services. A cet effet, une proposition de valeur sera articulée autour d'une fiscalité avantageuse, de facilités administratives, ainsi que d'infrastructures urbaines modernes. La zone franche commerciale sera confiée à un opérateur dédié, qui en assurant le rôle de guichet unique auprès des entreprises, offrira des services et des commodités de premier plan. Les locaux commerciaux s'étendront sur une superficie de 20000 m2 et accueilleront à terme près de 500 entreprises.