Si la réception par le roi Abdallah ben Abdel Aziz du jeune leader religieux irakien, Mouktada al-Sadr, en marge du Haj a surpris certains observateurs, elle est pour les mieux avertis un fait normal; notamment, après que l'Arabie Saoudite a décidé de jouer un rôle dans les pays des Rafidaïnes. Les prochaines semaines vont démontrer l'importance du rôle saoudien sur l'échiquier politique irakien. Un axe devra, selon un dignitaire chiite libanais, proche de Mouktada al-Sadr, voir très prochainement le jour. Il regroupera Harakat al-Taafouc (sunnite) et le mouvement du jeune leader religieux irakien dont les relations avec l'Iran ont été le plus souvent mauvaises. Cet axe, devra compliquer le dessein d'Abdel Aziz al-Hakim, patron du Haut conseil de la révolution islamique qui veut absolument mettre la main sur le prochain gouvernement; et, par là, imposer la fédération dans les régions chiites du Sud. Ce que conteste Mouktada al-Sadr et l'autre courant religieux arabe chiite de l'imam al-Khalissi. Le soutien de Mouktada al-Sadr sera, apprend-on, dans l'ordre du jour lors de la visite du vice-président américain, Dick Chesney, à Riyad et au Caire cette semaine.