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DEVANT LES TRIBUNAUX
Publié dans La Gazette du Maroc le 28 - 11 - 2005


La police judiciaire de Fès sévit
Les services de la police judiciaire de Fès ont procédé récemment au démantèlement d'un réseau spécialisé dans le vol de véhicules sous menace de l'arme blanche avec violence.
Le démantèlement de ce réseau s'est effectué suite à une série de plaintes enregistrées à Fès, Tétouan, Sidi Harazem et Ksar Lekbir. Le groupe des malfaiteurs constitué de quatre personnes se présente chez un transporteur en possession d'un véhicule de marque Mercedes (fourgon) pour simuler le transport de marchandises vers une destination quelconque. Une fois sur la route, les malfaiteurs isolent le transporteur dans un endroit à la sortie de la ville, loin des agglomérations, le ligotent et s'emparent du véhicule qu'il dirigent par la suite vers Taounate pour le démonter complètement et le vendre en pièces détachées. C'est suite aux signalements fournis par les victimes, surtout ceux de Sehrij Gnawa, que la police judiciaire a pu arrêter deux co-auteurs de ces vols. Conduits au commissariat de police, les malfaiteurs ont été reconnus par les victimes.
Les aveux ont dévoilé trois opérations perpétrées à M'diq, Ksar Lekbir et Sidi Harazem. Le dernier véhicule volé a été saisi à Taounate. L'opération a conduit cinq personnes devant la Cour d'appel de Fès pour constitution de bande de malfaiteurs et vols avec agression à l'arme blanche.
La fièvre de l'or
Suite à une plainte déposée par un représentant des orfèvres à Fès, ayant été victime d'un vol sous menace, s'évaluant à plus de 80.000 DH, une enquête a démarré. Ce seront les signalements, toujours, qui guideront les éléments de la police judiciaire à suivre l'itinéraire de ces artisans orfèvres. 80.000 DH, c'est une somme quand même qui pousse à réfléchir. Les policiers ont découvert que seuls qui pouvaient être au courant de la chose, étaient les artisans. Ils savaient les horaires et les lieux de livraison de la marchandise. Ils étaient au courant de tout.
L'auteur principal était, lui aussi, au courant de tout. C'était un artisan qui s'est transformé en chômeur, en situation oisive, comme le disent les PV de la police judiciaire. Surveillances et instigations ont conduit les éléments de Mohamed Arrous, préfet de police, à arrêter le coupable qui opérait avec la complicité d'un repris de justice. Le lot des 80.000 DH a été découvert suite aux aveux de l'accusé, dans le jardin d'un lycée Ibn Battouta. Il y a été enfui avec la complicité du fils du gardien du lycée.
Rattrapé par son passé 10 ans après !
Le conducteur d'un véhicule a été assassiné dans des circonstances indéterminées, en 1995. Il avait été mortellement agressé et sa compagne a été violée. L'alcool ! Cela s'est passé dans un terrain vague sur la route de Ain Chkaf. L'auteur du crime a pris la fuite. Le dossier a été classé par la P.J. qui ne s'attendait plus à rien. La police avait un alias. Il fallait donc courir derrière un inconnu. Il a fallu qu'un jour, cette même personne tombe entre les mains de la police judiciaire d'Errachidia pour consommation de stupéfiants. Le présumé a toujours donné son alias. Deux ans d'incarcération. Contact pris avec la prison, le gars a été repris par la police pour répondre de ses actes antérieurs. Meurtre et viol sous l'effet de l'alcool. Cour d'Appel pour homicide volontaire et viol.
L'aide-vendeur de jellabah ligoté
Les services de la police judiciaire de Fès ont reçu une information relative à un jeune homme trouvé par des passants ligoté dans un terrain vague dans l'ancienne médina. Le jeune en question déclare avoir été victime d'un vol. Les agresseurs, dit-il, lui ont arraché les 120 djellabah «mlifa» qu'il portait au moment où il se dirigeait vers la blanchisserie habituelle pour le repassage. Les agresseurs, ajoute-t-il, étaient cagoulés et armés de sabres. C'était la veille de l'Aïd. Les Fassis devaient être présentables, habitude fassie oblige. Premier élément du constat : selon le patron de la police judiciaire de Fès, a été de savoir déjà le niveau de vie et la situation sociale de la victime. La police, la nôtre, œuvre de nos jours, selon des données scientifiques. Il s'agit d'un chantage maquillé ? C'est l'itinéraire, certes, du plaignant, qui dirigera les enquêteurs vers une piste. La sienne. Il a fini par avouer aux flics la réalité. C'est lui qui a simulé l'opération. Ce sont ses cousins qui l'ont aidé à concocter l'affaire pour faire croire au vol avec agression. Et c'est grâce au cellulaire que la police a pu contacter le vendeur à Taounate pour lui dire qu'un éventuel acheteur arrive de suite pour régler le montant de la totalité de la marchandise, en espèces. L'arrestation des deux complices, cousins du principal auteur a été ainsi effectuée. Les 120 jellabahs ont été récupérés.
Fausse décisions
administratives
Suite à une information parvenue directement à la police judiciaire, un spécimen d'une fausse décision gouvernementale relative à l'octroi d'un local commercial a été présenté aux enquêteurs. Le document en question répondait à toutes les normes requises. En-tête et cachet rond ne laissaient aucun doute. La bonne femme, victime de cette escroquerie a livré aux enquêteurs des signalements sur les rabatteurs, au nombre de trois, qui ont été repérés par la police. Au départ, ils étaient marchands ambulants, marchands de légumes ou de vieux habits. Par la suite, ils touchaient 1000 DH sur les 10.000 que le cerveau demandait aux victimes contre la décision d'octroi d'un local commercial. L'arrestation de l'auteur principal a conduit les enquêteurs à opérer une perquisition dans son domicile où ils ont mis la main sur un cachet administratif ainsi que des spécimens de décisions vierges. L'enquête a révélé que le cachet a été volé, il y a deux ans, dans une administration de l'Entraide nationale de Moulay Yakoub. Plus d'une centaine de personnes ont été victimes de l'escroquerie qui a rapporté au présumé escroc plus d'un million de dirhams qui lui ont permis de se remarier avec une jeune fille de 18 ans.
Télé boutiques
dévalisées
vols perpetrés dans des téléboutiques tant dans l'ancienne Médina que dans la ville nouvelle.
Il fallait chercher, selon la police, du côté des repris de justice évoluant dans le domaine des vols. L'arrestations des malfaiteurs a permis à la police d'identifier le malfaiteur qui était à l'origine de sept vols de téléboutiques, utilisant une barre de fer en temps nocturne pour forcer les rideaux.
Il vidait les caisses et prenait les cartes de recharge des mobiles.


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