Les artistes du Collectif 212 • Basé à Tétouan où il est né, Younès Rahmoun explore dans ses installations les thèmes d'une mystique personnelle, aimant à brouiller les frontières entre rêve et réalité, songe éveillé confronté à la cruauté quotidienne. Attaché au monde de l'enfance n'appelant qu'amour et vérité, il dénonce l'innocence volée par l'irruption soudaine de la mort, blancheur symbolique du linceul gommant l'éclat de la vie sous le silence d'un rituel baigné d'une lueur venue d'ailleurs. • Jeune diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Tétouan, où elle s'est établie, Safâa Erruas mêle bravoure et délicatesse pour conquérir l'espace, captivant l'œil et l'esprit par ses compositions d'éléments insolites comme autant d'instantanés d'un monde aussi sensible qu'inquiétant. Portées par la virginité d'une blancheur immaculée, ses installations à l'essence minimaliste font la part belle à la matière mise en scène dans un jeu subtil avec la lumière et ses auras. • Installé à Tétouan et profondément inspiré par l'entre-deux continents, Hassan Echair interpelle l'éphémère, l'immatériel de la vie face à l'implacable course du temps. Verre, pierre, cordes, racines à l'unisson dans ses structures en suspension invitent l'ombre et sa fuite, l'empreinte de l'instant sitôt révolu tel un assaut vers l'infini, défi à l'inconstance de l'univers. • Né à Bagdad et imprégné par l'art mésopotamien, Imad Mansour réinvente à travers peinture, théâtre, installations et vidéos un langage et une harmonie porteurs d'un héritage dont l'écho vibre au présent. Unie dans sa genèse, plurielle dans ses formes, son œuvre fusionne dans un mouvement perpétuel balayant toute nostalgie la recherche des origines, celles du monde et de soi. • Exploratrice d'une société dont elle révèle les tensions et ambiguïtés, Jamila Lamrani cultive l'audace à travers ses installations reliant d'un fil tendu les opposés, puissance et fragilité, extérieur et intimité, gravitation et ascension. Sensible au monde comme aux lieux traversés, elle sculpte ainsi le vide qu'elle nourrit sans cesse de sa curiosité pour ouvrir un nouveau dialogue entre le temps et l'espace. • Amina Benbouchta nous ramène à l'essentiel en exprimant dans l'espace concentré de la toile sa quête vers la lumière, sa vérité. Spontanéité du trait, ascétisme des moyens, translucide pureté des strates se superposant dans une chronologie de l'instant, l'artiste exprime dans l'impulsion du geste sa conscience absolue de l'alchimie des sens. • Artiste franco-gabonaise ayant choisi Rabat pour point d'ancrage, Myriam Mihindou projette dans son œuvre l'humain vers son universalité. Une intuition qui prend vie à travers sculptures, photographies, son ou encore vidéo, pour révéler de lointaines mémoires enfouies et les guider vers des territoires infinis, à la conquête de l'invisible.