La chanteuse française d'origine bulgare Sylvie Vartan a appelé à se mobiliser en faveur de cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien condamnés à mort en Libye, dont le sort l'a "beaucoup touchée". "Il faut libérer ces gens. Il faut au moins leur accorder un procès équitable. Un des avocats de la défense m'a mise au courant il y a dix jours et le sort de ces gens m'a beaucoup touchée", a-t-elle affirmé à Los Angeles (Californie, ouest), où elle vit depuis longtemps. Les infirmières et le médecin, empris-onnés depuis six ans et demi, ont été condamnés le 6 mai 2004, sous l'accusation d'avoir inoculé le Sida à 426 enfants, dont 51 sont déjà morts, dans l'hôpital pédiatrique de Benghazi (nord) par des produits sanguins contaminés. "Ils ont été condamnés après avoir fait des aveux sous la torture. Il paraît que ces enfants étaient déjà atteints du Sida avant et que cela n'avait rien à voir avec eux", a affirmé la chanteuse. Déjà, je ne suis pas d'accord avec la peine de mort, mais être condamné à mort quand on est innocent est atroce. Cela me choque beaucoup", a ajouté Sylvie Vartan, qui a annoncé avoir lancé une pétition sur internet: "C'est tragique et ce n'est pas uniquement le fait que cinq de ces personnes soient bulgares, c'est une tragédie humaine et je voudrais pousser les gens à se mobiliser pour les aider et pour les libérer". La Haute cour libyenne doit se prononcer mardi sur la recevabilité d'un appel des infirmières et du médecin.