C'est un bel hommage à l'une des plus grandes consciences intellectuelles du Maroc. Mohamed Aziz Lahbabi, immense valeur philosophique et littéraire reconnue de par le monde, sera fêté à la mesure de son art, à Assilah. Un jardin portera désormais son nom pour toujours. Une action louable qui vient rendre hommage à un homme, autant l'artiste que le personnage, qui a su réfléchir le monde où l'on vit avec une grande acuité et beaucoup de profondeur offrant par la même ses lettres de noblesses à la pensée marocaine. Mort à l'âge de plus de soixante-dix ans, Mohamed Aziz Lahbabi avait été, dès 1987, le premier écrivain arabe à être candidat pour le prix Nobel de littérature, avant l'Egyptien Neguib Mahfouz, qui a reçu par la suite cette distinction. Il a publié, en arabe et en français, de nombreuses oeuvres philosophiques et littéraires (poésies et romans) traduites en plusieurs langues. Parmi celles-ci figurent notamment « le Personnalisme réaliste », « le Personnalisme musulman », « Liberté ou libération », « Du clos à l'ouvert » et « le Monde de demain : le tiers-monde accuse ».