Après la fermeture des robinets publicitaires qui a duré plusieurs mois, les autorités algériennes concernées ont décidé soudainement d'arroser les publications françaises. Y a –t-il un rapport avec le rififi émanant des cérémonies du 8 mai (massacres de Sétif en 1945) et leurs conséquences sur l'image de l'Algérie ? Un responsable de l'ANEP qui assure le dispatching de la publicité algérienne affirme que ce retour sur la scène française fait partie du planning mis en place par les autorités compétentes à Alger. Cette fois encore, on a confié la charge de la coordination sur la place parisienne à Hervé Bourges, un ami de longue date à Abdelaziz Bouteflika. La mission de ce dernier consiste à convaincre les médias de publier des "spéciaux" dont le contenu sera axé sur les projets mis en place par le président algérien ainsi que sur la situation économique et financière solide de l'Algérie. En contrepartie, ces médias seront récompensés chacun en fonction de sa taille et de sa diffusion. Les petits doivent courir après Bourges et les grands se trouvent obligés de négocier avec lui.