Les retards fréquents de trains sont devenus monnaie courante. Bien sûr, les responsables de l'ONCF ne cessent de les justifier par des travaux en cours et des contraintes de disponibilité de matériel, notamment pendant les grandes affluences. Soit, mais là où les manquements deviennent impardonnables, c'est le mépris avec lequel sont traités les usagers abandonnés à leur sort pendant les attentes en gare ou en rase campagne sans qu'aucune information ne leur soit communiquée. Comme ce fut le cas, dimanche 8 mai 2005, du train sortant de Marrakech à 21h et qui est arrivé à Casablanca à…3 heures du matin. Soit près de 3 heures de retard avec un arrêt inopiné à l'entrée de Benguérir qui a duré …2 heures et demie. Le pire dans cette histoire, c'est que le millier de voyageurs à bord s'agitaient dans tous les sens, proféraient des insultes contre les négligences des responsables, se morfondaient face au mutisme intégral des transporteurs. Ce black-out total dessert les intérêts de la boîte qui n'a même pas daigné, comme c'était la coutume, présenter ses excuses pour ces contretemps. Imaginez l'état des voyageurs, des personnes sensibles et des bébés, oui il y en avait à bord ce jour-là, dans la “fournaise” ambiante à cause de la climatisation tombée en panne.