Certains s'attarderont longtemps sur les difficultés qu'a connues l'équipe nationale pour venir à bout de la Guinée. Mais, dans ce genre de compétition, l'essentiel est de glaner trois points et de continuer dans cette voie dans les quatre matchs restants. On savait que le match Maroc-Guinée allait être difficile, mais personne n'imaginait qu'il serait si angoissant aussi bien pour les joueurs, l'entraîneur que le public. Même quand le joueur guinéen a commis son acte stupide d'agresser Ouadou pour mériter son exclusion, on n'a pas respiré pour autant. Les Guinées restaient aussi coriaces avec 10 joueurs qui ne l'étaient avec onze surtout que le jeu des Marocains n'a jamais été haussé à son niveau habituel. Sauf , bien sûr , au cours de l'action qui a mené le but de Hajji quand Chemmakh l'a servi avec une passe amortie pour que le premier fustige le gardien adverse avec une demi-volée rageuse. Autrement ce match a été tellement difficile à suivre qu'il nous a rappelé une autre rencontre avec cette même Guinée à Adis Abeba. Ce fut il y a presque trente ans quand le Maroc avait remporté son premier et seul trophée africain contre la Guinée dans un match à rebondissement. Mais à Rabat c'était le contraire qui pouvait nous arriver alors que l'équipe nationale menait par un but à zéro. Heureusement que nos adversaires n'avaient pas leur " Baba " comme ce Marocain qui en 1976 délivrait ses coéquipiers par un but d'anthologie. Comme il y a trente ans, l'équipe nationale n'était pas au mieux de sa forme, mais l'essentiel est de gagner comme l'a dit Zaki. Dans ce genre de compétition, il faut compter les points et non pas les buts surtout quand on a encore quatre matchs à jouer. Il est trop tôt de parler de goal avérage même si notre principal rival a écrasé le Malawi par 7 à 0. Il est vrai que le Maroc jouera son dernier match contre la Tunisie à l'extérieur, mais d'ici là il n'est pas dit que le classement actuel restera le même. La Tunisie par exemple pourrait perdre devant la Guinée à Tunis comme elle a perdu à Conakry. Le Maroc l'avait contraint au nul chez lui, mais les coéquipiers de Zaki ont buté sur une la modeste équipe de Malawi devant laquelle ils n'ont pu réaliser que le nul. Tout comme la Guinée d'ailleurs n'a pas pu faire mieux devant ces mêmes Malawis. Autant dire que dans ces éliminatoires de la coupe du monde et de la coupe d'Afrique tout peut arriver sur un terrain de football. L'équipe nationale devrait donc négocier match par match sans sous estimer aucune équipe y compris le Kenya qu'elle a cartonné par 5 buts à un. Au retour les Kenyans ne seront pas faciles à digérer ne serait-ce que pour laver l'affront qu'ils ont subi au Maroc. Il ne faut pas oublier que le Kenya avait battu la Guinée en match aller, comme quoi la commutativité ne sied pas avec les caprices du ballon rond. Il reste trois rencontres à jouer contre le Malawi, le Kenya et le Botswana avant d'aller se mesurer avec les Tunisiens. D'ici là il ne faut penser qu'à glaner les trois points de la victoire pour maintenir l'écart d'un point avec notre principal rival : La Tunisie. Ceci étant, il n'est dit pas que la Tunisie ne fasse pas des faux pas et, il est vraiment hasardeux de ne la créditer que de victoires. Tout le monde fait ses calculs comme si le match en retard qui devrait opposer la Tunisie au le Kenya est déjà gagné par nos voisins. Et tout le monde appréhende le match retour de l'équipe nationale contre la Tunisie comme une étape infranchissable. Sur le papier on peut extrapoler comme on veut mais tout se passe sur un terrain. Alors pourquoi on ne raisonne pas autrement ou plutôt plus logiquement et dire que si la Tunisie a pu réaliser le nul au Maroc, les nôtres pourraient faire de même à Tunis. On peut même pousser le raisonnement plus loin sans verser dans aucun excès. Et si on faisait tous nos calculs sur la base d'une victoire du onze national à Tunis ? Personne ne parlera de miracle puisque tout simplement c'est la loi de football qui détermine le gagnant et le perdant.