En lice pour la CAN et le Mondial 2006, les Lions de l'Atlas ont réussi, dimanche dernier, à ramener un point de Conakry face à la redoutable équipe de la Guinée. L'essentiel a été fait, mais le plus dur reste à faire. «Nous sommes déterminés à aller défier la Guinée sur son sol, avec l'objectif de ramener au moins le point du match nul, à défaut de nous imposer», tels étaient les propos du sélectionneur national, Badou Zaki, avant le départ des Lions de l'Atlas pour Conakry pour affronter la Guinée, rencontre comptant pour la quatrième journée des éliminatoires combinées de la Coupe d'Afrique des nations et du Mondial 2006. Défi relevé par le coach national qui a réussi, dimanche dernier, à ramener un point de Conakry. Certes, l'on s'attendait à une victoire marocaine pour prendre la tête du groupe 5, surtout que les Lions de l'Atlas étaient les premiers à ouvrir le bal, mais ces derniers ont fini par craquer dans les vingt dernières minutes. Pousser la guinée au partage des points et devant son grand public, ce n'est pas aussi facile que l'on pourrait croire ! Sur le même terrain, au mois de juin dernier, la Tunisie, champion d'Afrique, et qui a contraint les Lions de l'Atlas au partage des points à Rabat, avait laissé des plumes face au Silly National. Malgré leur statut de tenant du titre, les hommes de Roger Lemerre ont été battus par 2 à 1. Avant la Tunisie, le Botswana avait subi le rouleau compresseur des coéquipiers de Feiduno (4 à 0). Sur les trois rencontres disputées à domicile, le Silly National en a remporté deux contre un match nul face au Maroc. Redoutable, la Guinée l'est aussi à l'extérieur puisqu'elle a réussi à ramener le match nul de Malawi. C'est dire la taille de l'adversaire qu'affrontaient, dimanche dernier, les hommes de Badou Zaki. Véritable révélation lors de la derrière Coupe d'Afrique des nations en Tunisie, la Guinée est une équipe au parcours, jusqu'à présent, sans faute. Et ce n'est pas un hasard si elle est leader de son groupe. En quatre rencontres, la Guinée, quart finaliste de la dernière édition de la Coupe d'Afrique des nations, après avoir arraché le match nul face aux futurs-champions d'Afrique les Aigles de Carthage, a glané 7 points avec un +5. Il faut dire que face au Silly National Zaki et ses poulains ont bien négocié leur déplacement à Conakry. Autrement dit, ils ont fait ce qu'il fallait faire. Seulement voilà, le plus dur reste à faire. Et ce n'est pas Mohamed Timoumi, l'ex-coéquipier de Zaki en équipe nationale, qui dira le contraire. Invité sur les plateaux de la TVM, lors de la première mi-temps Guinée-Maroc, ce dernier a fait savoir que «Zaki a jusqu'à maintenant fait du bon travail et devra continuer à le faire avec sérieux et abnégation, car ce sont les deux clés de la réussite». Deuxième de sa poule avec 6 points, dont cinq empochés loin de ses bases, le Onze national aura trois matchs à disputer à domicile, le 9 février prochain face au Kenya, le 25 mars contre la même Guinée et le 3 juin face au Malawi. Trois sorties décisives pour la suite de la compétition. Pour creuser l'écart qui le sépare de ses concurrents, Zaki n'a d'autres choix que la victoire. Certes, jouer à domicile est un avantage, mais en même temps une arme à double tranchant, vu les difficultés que rencontre l'entraîneur national dans chaque match joué à domicile. La dernière rencontre face à la Tunisie en est l'illustration parfaite. Mission difficile, donc, pour Zaki, qui n'a plus droit à l'erreur. Tout revers pourrait compromettre les chances de qualification de l'équipe nationale à la CAN et au Mondial 2006. Dans ce groupe, et à l'exception du Malawi qui est déjà out, les autres équipes se livrent une concurrence sans merci pour décrocher le billet de qualification pour le Mondial 2006. Outre le Maroc, la Guinée et la Tunisie, il y a le Botswana, qui revient de loin après sa victoire face au Kenya (2-1), et qui n'a pas encore dit son dernier mot.