Décision de la CJUE : Berlin réaffirme "la grande importance" qu'elle accorde au partenariat UE-Maroc    Emission conjointe de deux timbres-poste célébrant les relations historiques entre le Maroc et le Portugal    Festival International du Film de Marrakech : Thomas Vinterberg, président du jury de la 21è édition    La place des femmes dans les «années de plomb» et le renouveau de la culture amazighe [Interview]    Qui est Reda Belahyane, le nouveau milieu défensif des Lions ?    Regards sur les relations judéo-marocaines avec Gabriel Banon    Maroc-UE. Annulation de l'accord de pêche : et après ?    Sahara: L'Arabie Saoudite réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    Conseil de la région Casablanca-Settat : Création d'un fonds régional d'investissement, dissolution de Casa Patrimoine,... les projets approuvés    L'hydrogène vert en débat à Marrakech    Climat des affaires : la GIZ réaffirme son soutien au Maroc    Guercif : Le barrage Targa Oumadi affiche un taux de réalisation de 54%    L'intelligence artificielle au centre du 6e African Digital Summit    Burkina Faso: Interdiction de 3 mois de diffusion pour la radio Voix de l'Amérique    Sénégal. Tête de liste aux législatives, Macky Sall quitte son poste d'Envoyé spécial du Pacte de Paris    Le Niger consomme local    L'armée israélienne fait état d'opérations contre le Hezbollah dans le sud-ouest du Liban    Le Nobel de physique consacre "l'apprentissage automatique"    Des sénateurs américains reçus par le ministre de la Défense et l'Inspecteur Général des FAR    CAN Maroc-2025: Programme de la 3e journée des qualifications    Equipe nationale U18: Naybet convoque le Tangérois Rayan Azouagh    LNFP: "Il ne faut pas critiquer l'arbitrage et le huis clos"!    Le Rallye du Maroc 2024 endeuillé par la mort du motard français Frédéric Baudry!    «Mara'Monde » 2024. La Côte d'Ivoire sacrée championne du monde    Commerce. Djibouti maximise ses avantages    Marzraoui Out, Belammari In !    L'Université Hassan II de Casablanca s'allie à Oracle, Huawei et Cisco    Soins palliatifs au Maroc : Entre progrès, enjeux éthiques et parcours semés d'embûches [INTEGRAL]    Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre) : « Folie », un terme à bannir, selon Dr Hachem Tyal    Formation et marché de l'emploi : Des progrès tangibles mais l'équilibre se fait encore attendre    Stratégies RH : EPIK Consulting réunit 140 leaders à Casablanca    Personnes à mobilité réduite : Fès se veut plus accessible    L'ANEF annonce l'ouverture officielle de la saison de chasse 2024-2025    Températures prévues pour le mercredi 09 octobre 2024    Lisbonne : Emission de deux timbres-postaux pour commémorer le 250e anniversaire du Traité de paix entre le Maroc et le Portugal    L'ancien Premier ministre bulgare affirme : Les relations entre le Maroc et l'Union européenne ne seront pas affectées par la décision de la Cour de justice de l'Union européenne    Rabat désignée par l'UNESCO "Capitale mondiale du livre 2026"    Cinéma : Le CCM dévoile la liste des projets de longs métrages retenus pour le Concours Pitch    Le rapprochement entre le Maroc et l'Afrique du sud avance à petits pas    Code de procédure civile : Les avocats boycottent les audiences    GPC ouvre une nouvelle usine à Meknès    L'aide militaire américaine à Israël a atteint 17,9 milliards de dollars depuis le 7 octobre 2023    FAO. Flambée des prix alimentaires en septembre    Tunisie: Saïed réélu président pour un second mandat avec 91% des suffrages    France : Un caftan marocain en chocolat défile au Salon du chocolat de Paris    La Galerie Shart présente "Analogies", une exposition de l'artiste Fatime Zahra Morjani    « L'batal », le nouveau film produit par RedOne    Joker: Folie à deux en tête du box-office    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une loi pour la république de demain
Publié dans La Gazette du Maroc le 27 - 05 - 2002

Entretien avec Fethi Abdennader, président du Conseil constitutionnel
Eminent professeur de droit constitutionnel,ex-conseiller juridique du président Zine
El Abidine Ben Ali et actuel président du Conseil constitutionnel tunisien, Fethi Abdennader a été le principal architecte de la réforme constitutionnelle
du 26 mai 2002.
La Gazette du Maroc : quelles sont les raisons qui ont incité le président Ben Ali à procéder à cette réforme, notamment la création d'une 2ème chambre ?
Fethi Abdennader : le président Ben Ali a pris l'initiative d'une réforme constitutionnelle parce qu'il a voulu que tous les citoyens soient représentés,
dans leurs différentes composantes : sociologiques, économiques et culturelles. Toutefois, il faut rappeler que la chambre des conseillers, qui va assurer une plus grande représentativité, n'est qu'une institution législative, c'est-à-dire qu'elle n'a ni le droit de contrôler le gouvernement, ni les attributions pour amender la constitution. En revanche, la 2ème chambre va apporter une nouvelle dynamique au travail parlementaire, basé sur le dialogue et un débat libre et transparent.
Ne pensez-vous pas que le bicaméralisme revêt certains inconvénients, outre ses avantages ? Comment le législateur tunisien compte-t-il y remédier ?
Heureusement, la Tunisie a pu profiter des expériences de beaucoup de pays qui ont adopté le bicaméralisme.
Ainsi, pour pallier le retard de la procédure, la réforme a limité le délai d'étude des projets de loi à 15 jours. De plus, quand les deux chambres n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un projet, une commission mixte est constituée pour arriver à un compromis.
Pourquoi, selon vous, la réforme avait-elle prévu la représentativité (1/3) des intellectuels et des élites nationales à la chambre des conseillers ?
La réforme constitutionnelle a pris en considération trois niveaux de représentativité dans la deuxième chambre : d'abord, au niveau des régions grâce à une politique de décentralisation ; ensuite, au niveau des salariés, commerçants et agriculteurs ; enfin, l'intégration des élites nationales et intellectuelles en vue de dynamiser le processus de développement socio-économique et culturel.
Dans ce sens, le président Ben Ali dispose du droit de nomination des forces actives du pays (associations, syndicats, organisations non gouvernementales…)
La réforme constitutionnelle a renforcé le contrôle du gouvernement par le Parlement. Qu'en pensez-vous, sachant que la Tunisie adopte un régime présidentiel ?
C'est vrai que le régime présidentiel prévoit une séparation nette entre les pouvoirs législatif et exécutif.
Néanmoins, les pratiques constitutionnelles supposent le renforcement du dialogue parlementaire.
C'est dans cet esprit que la réforme insiste sur les questions orales susceptibles d'activer le débat et la concertation, sous le regard vigilant de l'opinion publique.
Comment peut-on réussir la conciliation entre les deux dynamiques constitutionnelle et politique ?
En ce qui concerne la Tunisie, nous avons opté pour le développement par le droit. Ainsi, le législateur est le véritable pilote de la réforme constitutionnelle.
De plus, c'est la loi qui garantit le pluralisme politique, à travers la mise en place d'une réglementation des partis politiques, du code de la presse… D'autant plus que l'expérience démocratique en Tunisie est jeune. Tout ça dans le cadre d'un pacte national conclu en 1998 entre tous les acteurs politiques.
Le président Ben Ali a parlé, dans son allocution de février 2001, de “ la république de demain ”. De quoi s'agit-il au juste ?
La république de demain est un terme politique forgé par le président Ben Ali. Il désigne simplement la consolidation de la république restaurée en 1959, tout en essayant de la rénover en fonction de l'évolution de la société.
Ceci, bien sûr, dans le cadre de la modernité politique amorcée par le président depuis la réforme du statut personnel de la femme.
Comment percevez-vous l'avenir de cette réforme constitutionnelle ?
Personnellement, je suis très confiant quant à l'avenir de la réforme constitutionnelle.
D'autant plus que la Tunisie a déjà obtenu d'excellents résultats dans le domaine socio-économique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.