Vivendi Universal Sous la pression des actionnaires et des investisseurs, le conglomérat de J2 Messier va connaître sous peu une scission en deux structures. La première comprendrait Vivendi Environnement et Cegetel. La seconde, elle, rassemblerait toutes les activités du groupe dans les médias, le cinéma, la musique et le multimédia. En attendant cet éclatement, le cours de l'action de Vivendi Universal est en perpétuelle évolution. près des mois de tergiversations, Jean-Marie Messier serait résolu à céder environ 20 % du capital de Vivendi Environnement. Vivendi Universal ne serait donc plus majoritaire dans le groupe dirigé par Henri Proglio. L'opération comprendrait parallèlement une cession de titres sur le marché pouvant aller jusqu'à 1,5 milliard d'euros et une vente d'environ 8 % du capital (1 milliard d'euros) à quelques gros investisseurs français, esquissant un noyau dur pour rassurer les administrateurs hexagonaux et les pouvoirs publics. Une augmentation de capital d'environ 1 milliard serait aussi prévue pour donner à VE les moyens de se développer et amadouer son management, même si celui-ci trouve ce montant insuffisant. Le cours de VE étant actuellement proche de ses plus bas niveaux l'opération devrait recevoir un bon accueil de la part des investisseurs. Cette opération de cession partielle par Vivendi Universal de sa filiale dans l'eau et l'assainissement serait le prélude à un démantèlement progressif mais néanmoins dessiné de l'empire industriel et financier que dirige Jean Marie Messier depuis plusieurs années. Pour certains investisseurs institutionnels qui ont essuyé des pertes conséquentes à la suite des baisses importantes du cours de l'action Vivendi Universal en bourse, “la scission du conglomérat de J2M est inévitable”. Elle évitera, selon eux, une possible tentative d'OPA de la part des investisseurs étrangers, surtout américains, dont les intérêts dans VU sont importants. Mais, rien n'est moins sûr. La semaine dernière, les rumeurs les plus folles se sont développées autour de Vivendi Universal indiquant un éventuel démantèlement en deux structures de ce groupe franco-américain. La première structure comprendrait Vivendi Environnement et les télécoms ( Cegetel). La seconde, elle, sera construite autour des activités médias, de cinéma et de mulimédia du groupe. Si démantèlement, il devait y avoir, J2M en sera le premier bénéficiaire. Car il évitera les critiques acerbes que lui adressent régulièrement ses actionnaires. Aussitôt colportées comme une traînée de poudre dans les milieux financiers, ces rumeurs ont eu un impact significatif sur le cours de l'action Vivendi en bourse. Pendant la séance du lundi 20 mai 2002, le cours de l'action Vivendi Universal en bourse a bondi de 3%. Celui de Vivendi Environnement de presque 5%. De quoi vraiment allécher les boursicoteurs qui ont, il y a seulement quelques semaines, manifesté un dégoût envers l'action Vivendi. Quel impact sur le Maroc ? Le démantèlement de Vivendi Universal aura-t-il un impact sur le Maroc ? Visiblement oui. La participation de VU dans le capital de Maroc Telecom qui s'élève à 35% en recevra un sacré coup. Sa valeur déjà écornée par les successives baisses subies par le cours de VU à la Bourse de Paris continuera de dégringoler sous l'effet de l'éclatement en deux du géant mondial de la communication. Déjà, dans les coulisses du département de la Privatisation, on évoque un report pour l'année prochaine de la cession de 16% du capital de Maroc Telecom. Cette cession était programmée pour cette année 2002. Elle devrait s'adresser à Vivendi Universal qui devra débourser plusieurs milliards de dirhams au titre de la part de 15% que l'Etat va céder. Mais, le conglomérat franco-américain est en mal de liquidités. Ses déboires boursiers lui ont provoqué une compression flagrante de son cash flow. D'aucuns estiment que pour être majoritaire dans Maroc Telecom, il lui faut lever des fonds supplémentaires sur le marché des capitaux. C'est ce qu'il a fait d'ailleurs lors de sa première entrée dans le capital de Maroc Telecom.