S.M le Roi remet au goût du jour le secteur du tourisme Repositionner et étendre la destination touristique Maroc. Impliquer les différents acteurs du secteur pour garantir le succès du plan de développement touristique dans le cadre de la Vision 2010… Objectif : au-delà des vertus économiques de cette activité, en faire le véhicule des valeurs d'ouverture, de tolérance et d'hospitalité qui fondent l'identité marocaine. Le Maroc prévoit de franchir le niveau de 5 millions de touristes en 2004. L'annonce a été faite par Adil Douiri, ministre du Tourisme, de l'Artisanat et de l'Economie sociale, à Ifrane le 2 septembre 2004. Des chiffres (statistiques) encore diriez-vous. Sauf que cette fois-ci, le ministre s'adressait à la presse à l'issue de la séance de travail sur le secteur du tourisme, présidée par S.M le Roi Mohammed VI au Palais royal d'Ifrane. Toutefois, la sortie de Adil Douiri (qui correspond à la rentrée politique après les vacances) se fonde sur des données chiffrées et comparées. Ainsi, le ministre du Tourisme a fait remarquer que le mois de juillet dernier a enregistré une hausse de 28% des nuitées hôtelières en comparaison à la même période de l'année écoulée. Sans plus de précision d'ailleurs (sauf une progression de 19% des arrivées de touristes et de 17% des nuitées hôtelières), il s'est félicité des résultats enregistrés au cours des sept premiers mois de l'année en cours. Il en fallait beaucoup plus au département du Tourisme (en qualité surtout) pour que S.M le Roi préside une séance de travail spécialement consacrée au secteur du tourisme. Au-delà des chiffres, par ailleurs encourageants, Sa Majesté a appelé les acteurs de l'industrie du tourisme à doubler d'effort pour hisser le secteur au niveau des normes inte-rnationales. Il va sans dire que ces résultats (positifs sur toute la ligne) sont le fruit de l'intensification des efforts de tous les intervenants en matière de transport aérien, de commercialisation du produit Maroc, de tarifs et de services accompagnant le séjour des touri-stes. Il n'empêche que Sa Majesté le Roi a tenu à signaler aux acteurs du tourisme, à leur tête le ministre de tutelle, que, pour appréciables que soient ces résultats encourageants, ils ne doivent pas occulter les problèmes qui demeurent posés au secteur; notamment les prob-lèmes relatifs à l'environnement de l'activité touristique, à l'animation culturelle, aux loisirs, à l'amélioration des prestations offertes… entre autres. Pour joindre l'acte à la parole, S.M le Roi a ordonné la révision du système de classement des établissements hôteliers pour, disions-nous plus haut, répondre aux standards internationaux, en rappelant qu'il ne peut y avoir de tourisme de qualité sans prestations de qualité. Les nouvelles procédures de (re)classement des établissements hôteliers qui seront opérationnelles en 2005 selon le ministre du Tourisme, viseront à assurer l'adéquation entre les prestations effectivement offertes et le niveau du classement de chaque établissement permettant ainsi d'aligner les normes de nos infrastructures avec les meilleurs standards internationaux. Ce qui, avouons-le, est loin d'être le cas pour nombre de nos prestigieux hôtels. Pour ce faire, S.M le Roi a souligné la nécessité pour tous les intervenants de conjuguer leurs efforts dans une démarche qualité inscrite dans la durée et permettant au produit Maroc de se situer durablement aux meilleurs standards mondiaux. Auquel cas, le Maroc, dans ce secteur, pourra rivaliser aves les destinations phares du bassin de la Méditerranée. Ceci, tenant compte du véritable projet révolutionnaire (Plan Azur) destiné à booster l'économie nationale. D'où l'importance du programme de repositionnement et d'extension des destinations touristiques traditionnelles du pays qui doit se traduire par la création de 75000 lits. Tout un défi D'ailleurs, lors de cette séance de travail, Sa Majesté s'est enquis de l'avancement des infrastructures touristiques, financées grâce au concours du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, dans le cadre du Plan Azur. Il aura beaucoup été question de l'évolution des projets portant sur les quatre stations touristiques de Saïdia, Essaouira Mogador, El-Jadida-Mazagan et Larache-Lexus. Comme un effet d'entraînement, le projet de la station balnéaire de Taghazout est remis au goût du jour. S.M le Roi a ordonné aux responsables concernés de lancer le processus d'attribution de ce chantier à un aménageur-développeur, par le biais d'un appel d'offres international. De sorte à sélectionner les meilleurs professionnels, comme c'est le cas pour El-Jadida-Mazagan par exemple avec le sud-africain Kerzner. Bien plus que les professionnels connus et reconnus, le défi de positionner le Maroc sur les standards touristiques internationaux, nécessite la conjugaison des efforts du gouvernement, de l'administration locale, des élus. Il faut mettre les pendules à l'heure.