Le Festival international du cinéma de Salé Le premier Festival international du film de Salé, qui se déroulera du 7 au 11 septembre 2004, rendra hommage au cinéma au féminin. Une première édition sous le thème “Ecrans de femmes” avec la participation de quelques unes des grandes figures du septième art telles que Asmaa Bakri, Agnès Varda, Narjiss Nejjar, Yamina Benguigui, Inès Daghidi, Randa Shahal Essabagh...etc. Sans adhérer à l'idée qui voudrait qu'il y ait un cinéma de femmes et un autre réservé aux hommes, sans céder d'un iota à ce partage de sensibilité qui nous semble sans grande teneur, cette initiative de rendre un hommage au travail cinématographique de plusieurs femmes, venues des quatre coins du monde, est une excellente idée. Sans nous étendre sur sa portée politique et sociale, sans trop insister sur ses symboliques, disons juste que c'est le moment de faire un arrêt sur des images senties, écrites, filmées par des femmes qui ont, chacune dans son style, selon ses affinités, marqué leur cinéma et le nôtre. Pour cette ouverture qui sera certainement un premier pas suivi d'autres sur le chemin de la création, le festival international du film de Salé apporte sa touche, animée de beaucoup de passion pour la beauté et la profondeur de l'imaginaire. Quand on jette un coup d'œil sur la sélection, le jury et les participants aux tables rondes, quand on s'arrête un moment sur les hommages prévus, on lit en filigrane un réel savoir-faire et une bonne connaissance du cinéma. Ceci nous rassure déjà et nous permet de rêver à d'autres éditions aussi relevées et soigneusement selectionnées. De Faten Hamama, un mythe vivant, l'une des plus grandes comédiennes de l'histoire de l'humanité qui n'a d'égale que le talent unique d'une Katherine Hepburn, Agnès Varda, Asmaa Bakri dont l'inoubliable “Mendiants et Orgueilleux” restera l'une des épreuves artistiques les plus audacieuses dans une Egypte alors sclérosée et moribonde, en passant par une Yamina Benguigui dont le souvenir de “Inch'allah Dimanche” reste encore palpitant, les yeux grands ouverts et secs de beauté de la grande Narjiss Nejjar, les coups de grâce de Randa Shahal Essabagh... et d'autres grandes présences féminines qui ont inscrit leurs noms au panthéon des grandes réalisatrices. Un rendez-vous est donc donné pour tous les passionnés de la création dans une ville comme Salé au passé lourd de sens et chargé d'histoire et qui méritait d'abriter un tel événement. Les séances spéciales Le Festival présente, hors compétition, une sélection de films internationaux et nationaux inédits au Maroc et produits entre 2002 et 2004, soit en avant-première internationale, comme le film d'Ismaïl Feroukhi “Le Grand Voyage” (2004), soit en avant-première à leur sortie au Maroc prévue à l'issue du Festival tels : “Mémoire en détention” de Jilali Farhati (2004) ou encore le film de Daoud Aoulad Sayed “Tarfaya” (2004). Les films tournés à Salé Durant toute la durée du festival, un écran vidéo géant sera installé Place Bab Lamrissa et projettera, chaque jour, un film de long métrage ou une série de courts métrages ayant été tournés totalement ou partiellement à Salé tels : “Ali, Rabiâ et les autres” d'Ahmed Boulane, “La chute du Faucon Noir” de Ridley Scott, “l'Histoire d'une rose” de Mjid R'chich, “le Mirage” d'Ahmed Bouânani et “Yarit” de Hassan Benjelloun. L'écran géant diffusera aussi les moments forts du festival, afin de permettre au public de partager en permanence la vie de l'événement, et les bandes-annonces de films internationaux dont la sortie est prévue au Maroc à partir du mois d'octobre 2004 saison de cinéma au Maroc. Les hommages Une série d'hommages seront rendus à des femmes marocaines et étrangères qui ont fait de la femme une préoccupation centrale de leurs œuvres littéraires ou artistiques. • Hommage à la Marocaine Habiba Medkouri avec la projection du long métrage “Bamou” de Driss M'rini produit en 1983. • Hommage à la Française Agnès Varda avec la projection de son long métrage “Sans toit ni loi” produit en 1982. • Hommage à l'Egyptienne Faten Hamama avec la projection du long métrage “Bidaya Oua Nihaya”. La table ronde Le festival organise une table ronde ayant pour thème général : Femmes et cinéma/Femmes au cinéma, et des thèmes spécifiques autour de trois axes : • Femmes cinéastes : échange d'expériences • Images de la femme : regards croisés • Filmer le corps, filmer le désir : regard masculin/regard féminin. La femme devant la caméra, la femme derrière la caméra : Les conférences proposeront de réfléchir sur cette double relation non pas à partir d'une spécificité sexiste ou corporatiste mais à partir d'un questionnement qui part du dispositif de captation des images pour s'arrêter sur les signes qui véhiculent une vision et construisent un univers. Parmi les intervenants, on peut compter sur : • Agnès Varda (France) • Yamina Benguigui (France) • Farida Benlyazid (Maroc) • Narjiss Nejjar (Maroc) • Asmaa Bakri (Egypte) • Inès Daghidi (Egypte) • Randa Shahal (France-Liban) La compétition officielle • “A Casablanca les anges ne volent pas” de Mohamed Asli, Maroc. • “Shouf Shouf Habibi” de Albert Heerdt, Pays-Bas. • “Nilofar dans la pluie” de Momayoun Karimpour, Afghanistan. • “Depuis qu'Otar est parti” de Julie Berlucceli, France. • “Inteha” de Taran Adarsh, Inde. • “Sahar Allayali” de Hani Khalifa, Egypte. • “Le plus beau jour de la vie” de Cristina Comencini, Italie. • “Hard Goodbyes My Father” de Renny Annayatopoulos, Grèce. • “La Chance endormie” de Angeles Gonzalez- Sinde, Espagne. • “Roua Halima” de Hala Arrahib, Syrie. • “Frida” de July Taylor, USA. • “Exam” de Nasser Refai, Iran. • “Turquie, Belgique et Mexique”, en cours de confirmation. FILM D'OUVERTURE en compétition “A Casablanca les anges ne volent pas” de Mohamed Asli, Maroc FILM DE CLÔTURE “Les yeux secs” de Narjiss Nejjar, Maroc Le jury La Présidente Jackie Buet (Membre Fondateur et directrice du Festival International de Femmes de Créteil, France) Les membres Narjiss Nejjar (Réalisatrice, Productrice, Maroc) Inès Daghidi (Réalisatrice, Egypte) Sophia Hiniadou-Combanis (Représentante de la Fondation Hellénique pour la Culture, Grèce) Inmaculada Gutierrez Gordillo (Présidente de l'Association des Scénaristes Andalous, Espagne)