La première édition du Festival international du film de Salé aura lieu du 7 au 11 septembre. Organisée sous le thème «Images de femmes» et ouverte à 12 longs-métrages, cette édition se veut montrer la diversité et la richesse de la création cinématographique féminine. Mesurer, le temps d'un festival, l'étendue du talent cinématographique féminin par le biais de 12 long métrages venant des quatre coins du globe. Tel est l'objectif du dernier-né des festivals au Maroc, à savoir le Festival international du film de Salé. Un festival qui aura lieu du 7 au 11 septembre et qui a pour thème «Ecrans de femmes». Cet événement se veut ainsi un regard croisé d'hommes et de femmes sur des questions relatives à la femme à travers leurs œuvres cinématographiques. Organisée par l'Association Bouregreg à travers son club cinématographique, cette manifestation se veut un nouvel horizon culturel et artistique dans la scène cinématographique. Une manière également de lier Salé au cinéma. «Salé avait besoin d'un festival de cette stature pour créer une dynamique dans la citadelle séculaire, qui a connu une intense animation culturelle pendant les deux dernières décennies», avait déclaré le président du festival, Noureddine Chemaou, lors d'une conférence de presse. Ce festival est aussi un concours international de films, catégorie des longs-métrages, qui s'articuleront pour cette première édition autour de la femme et sa condition singulière inscrite dans des contextes différents. 12 films, produits dans les 24 mois précédant le festival, seront en compétition officielle. Quatre Prix officiels sont à la clé en plus du trophée du festival, «Le Cierge d'or de Salé», conçu et réalisé par l'artiste-plasticien, Hassan Slaoui. Un jury international composé de cinq femmes, dont Jackie Buet, Narjiss Nejjar, Inès Daghidi, Sophia Hiniadou Combanis et Immaculada Gutierrez Gordillo aura à départager les films en compétition. Parmi ces films, figure le dernier opus du marocain Mohamed Asli « A Casablanca les anges ne volent pas », récompensé lors de la dernière Biennale du cinéma arabe à Paris. Le film sera présenté en ouverture. L'Afghanistan est également représenté. Ce sera à travers «Nilofar» de Momayoun Karimpour. « Frida » avec la charmante Penelope Cruz est également en lice. L'un des moments forts de cette manifestation sera ce coup de projecteurs louable sur l'image de Salé au fil des pellicules. Des écrans géants installés à la Place Bab Lamrissa et autres lieux de la ville permettront au public slaoui de voir ou revoir des films tournés totalement ou partiellement à Salé. En projection, et entre autres créations, «Les voisines d'Abou Moussa» de Mohamed Abderrahmane Tazi, «La chute du Faucon noir» de Ridley Scott, «L'histoire d'une rose» d'Abdelmajid Rchiche, «Ali, Rabia et les autres» d'Ahmed Boulane. La présentation d'une sélection de films internationaux et nationaux inédits au Maroc et produits entre 2002 et 2004, comme le film d'Ismaïl Feroukhi «Le Grand Voyage», «La mémoire en détention» de Jilali Ferhati et « Tarfaya» de Daoud Aoulad Sayed est également au rendez-vous. Des hommages seront aussi rendus à des artistes ayant ont fait de la femme une préoccupation centrale de leurs œuvres, telles les grandes comédiennes Habiba Médkouri (Maroc), Agnès Varda (France) et Fatine Hamama (Egypte).