Le chef de la diplomatie burkinabée, Youssouf Ouedraogo, rejette en bloc les accusations de la Mauritanie concernant la tentative du putch rendue publique le 9 août dernier. Il demande à l'Organisation de l'Union africaine d'ouvrir une enquête sur les accusations mauritaniennes. C'est de Tripoli où il effectue une visite officielle pour préparer le sommet extraordinaire de l'Union africaine qui est prévu entre les 8 et 9 septembre, que le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Youssouf Ouedraogo, a rejeté en bloc toutes les accusations dont son pays a été la cible depuis le 27 août dernier. Il a précisé que le “Burkina Faso a saisi l'Union africaine en vue d'enquêter au sujet des accusations mauritaniennes”. Il ajoute en niant “les allégations” mauritaniennes que “ceci est un complot qui vise son pays et la Libye”. Ce rejet fait écho à celui du ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Chalkam qui, de son côté, avait, au lendemain des déclarations mauritaniennes, fait entendre la voix de son pays. Deux positions tranchantes qui se veulent fermes et sans fioritures sur la position des deux pays accusés dans cette tentative de coup d'Etat qui a visé la Mauritanie le 9 août dernier. Il faut rappeler aussi que la Mauritanie voit dans son voisin le Burkina Faso “le bras armé de la Libye”. Une association qui a décidé donc le ministre burkinabé de faire cette visite pour préparer aussi une riposte commune qui vise à couper court à toutes ces accusations. Quoi qu'il en soit pour le moment, et en attendant l'évolution de ce conflit dans la région, les trois parties campent chacune sur ses positions, ce qui laisse présager une escalade pour les prochains jours.