Résultats 2003 de BMCE Bank BMCE Bank a réalisé, en 2003, un des meilleurs exercices de son histoire”. Ce commentaire triomphant de Othman Benjelloun, président-directeur général de BMCE Bank, réputé d'un calme anglais, ne laisse guère de doutes sur l'ambiance festive du conseil d'administration. La banque a, en effet, signé, durant l'année 2003, “un des meilleurs exercices de son histoire”, pour reprendre la formule consacrée par son président qui, à titre indicatif, précise que le résultat brut d'exploitation de la banque a atteint le “milliard de dirhams” et que “le bénéfice net a progressé de 45%, voire de 120% en consolidé”. Il faut dire que les résultats exceptionnels de l'ex-OFS s'inscrivent dans la tendance générale de l'économie marquée par un taux de croissance favorable, “5,2% en 2003 contre 3,2% une année auparavant”, estiment les analystes de la banque. Globalement, c'est tout le secteur bancaire qui semble profiter de la croissance. Les crédits au marché ont plus que doublé passant de moins de 6% en 2002 à près de 12% durant l'exercice écoulé. Dans la mêlée, BMCE Bank a connu deux tendances distinctes. Ainsi, durant le premier semestre, les crédits (+8%) ont surplombé les recettes (-2%) engendrant un solde net de 2,8 milliards dh. Il s'en était suivi une indisponibilité de liquidité qui avait contraint la salle de marché à assurer le financement de son activité sur le marché. Durant le second semestre, c'est la tendance inverse qui a été observée. Les ressources ont explosé de 18% tandis que les crédits octroyés se sont contenus à une hausse raisonnable de +3%. La liquidité a ainsi été reconstruite et le résultat brut d'exploitation s'est établi à 1 milliard de dirhams contre 824 millions en 2002, soit une progression de 21,5%. Malgré la poursuite de l'effort de provisionnement en 2003 (+8,7%), le résultat net de la banque au Maroc a atteint les 346 millions dh. La progression, elle, est plus éloquente avec un +59%. En terme consolidé, le résultat net (Maroc, Tanger Off shore et Paris) a enregistré une hausse de 45% se situant à 480 millions dh. Par ailleurs, les indicateurs d'activité de la banque ont tous évolué positivement. BMCE poursuit sa conquête de ses différents marchés d'activité comme le montre la progression de ses parts de marché. Ainsi, les ressources clientèles de la banque se sont appréciées d'1 point passant de 14,9% à 15,9%. Idem pour les dépôts à vue qui ont vu leur position sur le marché progresser de 16,7% à 17,3% durant l'exercice 2003. A 4,66 milliards de dirhams, les dépôts des MRE ont évolué de 12,5% (518 millions de dirhams). Cette performance booste la part de marché de BMCE Bank sur ce créneau hors comptes convertibles en dirham à 6,11% contre 5,88% un an auparavant. Côté crédit, les performances de BMCE Bank sont allées de paire avec ceux du système bancaire. Les crédits nets à la clientèle se sont appréciées de 10% (23 milliards dh) suivant une ventilation qui donne la part belle aux crédits immobiliers (+82,5% à 1,9 milliard dh). Viennent après, les crédits à la consommation (419 millions dh), les crédits aux sociétés de financements (621 millions dh). Légère progression en revanche des crédits d'investissements qui passent de 4,7 milliards dh à 4,8 milliards en 2003. La part de marché crédits à la clientèle de la banque a évolué à 16,7% contre 16,4 une année auparavant. Enfin, le baromètre de l'activité bancaire, le Produit Net Bancaire (PNB) n'a progressé que de 0,2% en 2003, s'établissant à 2,23 milliards dh. Les particuliers et MRE y ont participé à hauteur de 38%, alors que le marché des PME/PMI et Corporate y ont contribué respectivement à hauteur de 24 et 12%. Le recul des charges d'exploitation de plus de 3% atténue cependant la quasi-stagnation du PNB et montre, encore une fois, que BMCE Bank persiste sur la voie de la croissance à travers ses deux canaux. Une meilleure maîtrise des charges et une plus grande agressivité commerciale. A.H Résultats 2003 de la SGMB Consolidation des acquis Le contexte général particulier qui a marqué l'année 2003 a fait opter la SGMB pour une politique de consolidation des acquis et de renforcement de la qualité de service. Au crédit de la banque aussi, la nouvelle politique de financements structurée dans le cadre d'un partenariat ciblé avec les entreprises. L'activité de l'opérateur financier s'est soldée, au terme de l'exercice 2003, par une amélioration sensible des résultats à mettre en relief d'autant plus qu'ils ont été obtenus dans un contexte général difficile. Comme l'explique le président du Conseil de surveillance de la société : “Ces performances sont d'autant plus appréciables qu'elles ont été possibles dans un environnement international troublé, notamment par les tensions politiques au Moyen-Orient dont les retombées ont trouvé écho au Maroc avec les tragiques événements du 16 mai 2003”. C'est compte-tenu de cette conjoncture sensible qu'Abdelaziz Tazi explique les fondements de la politique poursuivie durant cette période : “Dans cette conjoncture sensible, la Société générale marocaine de banques a privilégié la consolidation de ses acquis tout en veillant au renforcement de sa qualité de service”. Indicateurs auréolés de la croissance “8” Le produit net bancaire de la SGMB s'est accru de 8,1% pour atteindre 1,677 milliard dh par rapport à l'exercice 2002 grâce à l'appréciation des commissions ainsi qu'à la bonne maîtrise des charges bancaires. Dans la foulée, le résultat net s'est amélioré dans les mêmes proportions (8,2%) pour générer 364,3 millions dh, une performance d'autant plus remarquable que ce résultat fut acquis en dépit de la constitution d'importantes dotations brutes aux provisions destinées à renforcer la capacité de couverture des risques du marché des crédits. Ces dotations ont été accrues de 45% par rapport à 2002 pour s'établir à 525 millions dh. Le résultat brut d'exploitation s'est aussi inscrit dans cette logique de hausse des indicateurs financiers pour générer 2, 003 milliards dh en progression de 8,8% au bénéfice de l'opérateur financier. Le rapport de gestion du Directoire de la banque a arrêté le total bilan de la société qui s'élève, au 31 décembre 2003, à 26,845 milliards dh en progression, lui aussi, de 8,6%. Décidément, cette année a été rythmée à la cadence de la croissance “8” pour les principaux indicateurs de résultats. Au chapitre des dépôts et crédits, la SGMB a réalisé des taux respectifs d'accroissement de 3% pour les dépôts et de 7,1% pour les crédits par caisse et de 15,8% pour les crédits par signature pour s'établir, en valeur absolue, à 20,809 milliards dh, 18,596 milliards dh et 7,746 milliards dh. Cette activité correspond à des parts de marché conquis par l'opérateur bancaire qui représentent respectivement 10,4%, 10,9% et 12,1%. Financement et conseil aux entreprises Le créneau du partenariat SGMB-entreprises a constitué un axe majeur dans l'activité de proximité et le financement du développement économique et social du Royaume. “Dans un objectif de proximité, conforme à nos choix stratégiques, nous avons poursuivi la densification de notre réseau d'agences qui dépasse aujourd'hui le nombre de 200 unités. Le dynamisme commercial de nos équipes, à travers toutes les régions du Royaume, a permis à notre banque de renforcer son positionnement auprès des opérateurs économiques. Nous avons ainsi déployé une véritable approche d'écoute et de partenariat avec l'entreprise, grands groupes nationaux et globaux ou PME/PMI, notamment dans le cadre de financements structurés”, met en relief le management de la banque commerciale. Concrètement, l'offre de produits et services, lancée en 2002 avec Parcauto, LLD de véhicules, Créassur (Assurance-crédit) et carte Oujra (carte-salaire) s'est étendue, l'année suivante, à l'ensemble des partenaires économiques ciblés de la banque. Cette action a été renforcée par le lancement du site transactionnel “sgmaroc-online” qui offre une ouverture plus large sur la banque à distance et fait bénéficier de fonctionnalités adaptées aux besoins des clients. L'opérateur bancaire a ainsi affiné ses atouts et développé ses instruments d'intervention pour être mis en mesure de jouer son rôle d'acteur dynamique et incontournable sur le marché financier domestique et international. “Un effort de positionnement exceptionnel a ainsi été consenti, dans le respect des normes de Bank Al Maghrib, mettant notre établissement au niveau des normes du Groupe Société Générale et des meilleurs standards internationaux. La SGMB s'impose parmi les banques les plus rentables de la place”, s'applique à souligner Abdelaziz Tazi. B.M