Banque populaire du Centre-Sud " La mise à niveau et la relance économique " tel est le thème de la journée qui a été organisée par la Banque populaire du Centre-Sud. Une journée qui était destinée à exposer les potentialités de la région de Souss Massa Drâa mais aussi les défis à relever… La Banque populaire du Centre-Sud a organisé une journée économique et sociale dédiée à sa région portant sur la thématique de la mise à niveau et la relance économique. Cette manifestation régionale qui s'est déroulée le 28 mai à Agadir a connu la participation de plusieurs personnalités notamment le wali de la région Ali Ghanam, le président du groupe Banques populaires Noureddine Omary et le directeur du Centre régional d'investissement Karim Lahlou. Cette cinquième rencontre avec les opérateurs économiques régionaux s'inscrit dans une série de 11 rencontres programmées par les Banques populaires régionales pour l'année 2000. Elle vise ainsi à relayer au niveau de la région la politique nationale de mise à niveau du tissu économique et la relance de l'investissement à travers une forte action de proximité. En effet, la mise à niveau reste un processus qui s'inscrit dans la durée et qui interpelle l'ensemble des forces vives pour relever les défis de la mondialisation, à travers une forte mobilisation et une volonté de changement aussi bien dans les attitudes et les comportements que dans les modes d'organisation. Conscients de cette réalité, les différents participants n'ont pas hésité à débattre des moyens qui peuvent être mis en œuvre pour accélérer ce processus dans la région. Défis et enjeux Plusieurs sujets ont été abordés par les opérateurs économiques présents, toujours autour de la thématique générale, notamment les défis de la mondialisation et les enjeux de la relance économique. Dans ce sens, le professeur El Baz a expliqué que le grand défi que rencontre le Maroc est l'attrait des capitaux. Pour relever ce défi, le pays doit prendre un certain nombre d'initiatives. Ainsi il peut renforcer ses capacités compétitives, accélérer la cadence des réformes, tirer le meilleur avantage des nouveaux espaces créés par les accords signés ainsi que développer et consolider le partenariat entre le secteurs public et privé. El Baz a tenu à préciser que la réalisation de ces objectifs passera certainement par l'application du plan Azur qui vise à atteindre 10 millions de touristes avec un taux de progression annuel de 15 % mais aussi par le développement d'autres secteurs notamment celui de l'artisanat qui représente 0,04 seulement du budget de l'Etat en engageant une stratégie de mutation pour créer une dynamique entrepreneuriale lui assurant les conditions de son épanouissement artistique et technique d'une part et de son rayonnement commercial d'autre part. La réalisation de cette stratégie permettra au pays de générer plus de 15 milliards de dirhams de recettes en devises aux alentours des années 2010 et de contribuer à la création de 450.000 emplois. " Quant à la région d'Agadir, il faut élaborer une opération de mise à niveau de structures productives, administratives et éducatives ainsi qu'une stratégie de communication soutenue et ciblée pour attirer les capitaux et compétences. Et ceci ne peut se faire qu'en mobilisant tous les acteurs locaux notamment les opérateurs privés, les banques, les administrations, les collectivités locales, les universités, la société civile et les organisations non gouvernementales autour du projet de développement de la région " explique El Baz. Karim Lahlou, directeur du centre régional d'investissement, a affirmé que la région dispose d'un grand potentiel économique générateur de richesses et emplois puisqu'il existe de grandes opportunités d'investissement dans les secteurs économiques classiques et particulièrement dans la pêche et le tourisme. En parlant des nouvelles opportunités d'investissement dans la région de Souss Massa Draa, le directeur a expliqué qu'il y a trois secteurs à développer : le secteur de l'agriculture biologique du fait que c'est un créneau économique porteur dans la mesure où il assure des exportations de 3800 tonnes ( 73 % de primeurs et 34 % d'agrumes). En 2002-2003, la superficie réservée aux cultures bio a dépassé les 12. 300 ha. Ce secteur bénéficie également d'un marché international large et demandeur (croissance de 10 % à 20 % annuelle). Priorité au tourisme Le deuxième secteur est celui de l'animation touristique qui, manifestement, est un secteur nécessaire pour la consolidation du produit touristique de la région du fait de la richesse de son patrimoine historique et culturel qui offre d'énormes opportunités pour des projets dans l'animation culturelle et touristique. Le troisième secteur est celui des technologies de l'information et de la communication qui représente également une opportunité importante d'investissement puisque la région de Souss Massa Drâa est le premier pôle touristique avec plus de 1,2 millions de touristes et 4,8 millions de nuitées. " Autant de chiffres qui reflètent le besoin de créer des centres d'appels liés aux activités touristiques, des agences on-line pour vendre des produits touristiques ou encore réserver des nuitées hôtelières sur le net " précise Karim Lahlou. Samir Tazi , président de la commission commercialisation de l'APEFEL (Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes) a affirmé également les potentialités de la région en ce qui concerne les fruits et légumes " au niveau national, la région ayant produit dans la période entre 2002 et 2003, 80% des tomates, 38% des fruits et légumes divers, 56% d'oranges et 4o% de petits fruits ", indique-t-il. Il n'empêche que malgré ces potentialités il existe plusieurs contraintes, au niveau de la production notamment l'absence d'un centre de recherche, le problème de l'eau et l'homologation. Pour ce qui est des moyens logistiques il existe un manque de lignes de transport maritime régulières et de transport aérien. Ceci sans parler des blocages intempestifs aux postes de douanes et les coûts élevés du transport. Tazi a expliqué ensuite les contraintes qui se posent au niveau de la commercialisation et qui ont rapport surtout à la multiplicité des exportateurs et des réceptionnaires (30 % en circuit intégré), la présence de nombreux intermédiaires et les contraintes stratégiques qui se résument dans l'absence d'alliance stratégique et celle avec les partenaires européens. " Les contraintes de la politique tarifaire sont aussi importantes. Le marché intérieur est désorganisé puisque les prix après vente et vente à la commission sont très importants sans parler de la différence de prix entre la production et le prix de vente au consommateur. Le docteur Mohammed Bouayad, de la Fédération industrielle des produits de la mer, a exposé ensuite les potentialités de la région en ce qui concerne le secteur de la pêche ainsi que ses opportunités et menaces. El Filali du centre régional d'investissement a pris ensuite la parole pour parler de l'importance du secteur du tourisme. Cette journée à été marquée également par la signature d'une convention entre la Fondation Banque Populaire pour la création d'entreprises et le Centre régional d'investissement de la région de Souss Massa. Deux ateliers ont été ensuite programmés pour la création d'entreprises, aux instruments de la mise à niveau et aux offres de financement appropriées. La Banque Populaire du Centre-Sud a tenu par ailleurs à rendre hommage, lors de cette journée à son plus ancien client ainsi qu'au plus jeune client porteur de la carte monétique C POP. Cette manifestation économique et sociale, particulièrement riche s'est achevée par une soirée musicale animée par différents artistes de la région.