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La belle et la bête
Publié dans La Gazette du Maroc le 24 - 05 - 2004


Mohamed Talabi
Guercif, un jour de mai. Mohamed Talabi, barbu médiatisé, est invité
à animer une conférence, “Islam et Modernité”. La grande question… Dialectique aidant, l'ancien marxiste-léniniste s'évertue, non sans un penchant mi-provocateur, mi-philosophe, à développer une de ces thèses très chères à nos barbus. La touche personnelle n'en était pas moins présente. On a beau être tous des barbus, on n'en pense et on ne se ressemble pas pour autant. Tout y est : modernité, bien évidemment, autre, démocratie et… la femme… Autant de questions que seule une pensée “globalisante” -ce qualificatif très cher à Sartre- peut cerner. Seulement, il y a eu équivoque. Pourquoi ? Cherchez la femme.
Deux journalistes, d'Al Bayane et d'Al Ahdath Al Maghribia nous ont “touché” un mot de ce qui a été dit à ce propos. Pas très joli joli du tout. Un exemple parmi d'autres : “la différence entre une femme et une ânesse (sic) est… le voile”. Ahurissant ? “Non, s'insurge Talabi... C'est de la pure infamie”. Jurant ses grands dieux, le marxiste qui, par un jour de crise d'identité a fini par épouser l'islamisme, n'a eu de cesse, dès lors, de répéter à qui veut l'entendre que les journalistes lui ont porté préjudice. De mises au point en déclarations, Talabi crie au scandale. Propulsé au-devant d'une “scène” pas très honorable, le reconverti y décèle la manip, l'intox et autres règlements de comptes, idéologico-politiques. Et pas seulement ça : il menace de transcrire sa conférence, “qu'on a heureusement pris soin d'enregistrer et de la publier sur le web”. Apparemment, la menace est plus persuasive que l'acte lui-même. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas là où le bât blesse. Très soucieux de sa réputation, (son image de marque dira l'autre), il se démène à démontrer que de tels propos qui lui ont été imputés ne peuvent être les siens. Il se dit égal à lui-même et renvoie ses lecteurs à ses anciens réflexions et “opuscules”. Principal argument : il n'y a que la cohérence, la sienne, bien entendu, qui lui procure la divine satisfaction. La preuve : “quelle est la différence entre une femme nue et une ânesse nue, elle aussi”, s'interroge-t-il sur les colonnes d'Attajdid du mardi 18 mai. Et lui de répondre : “la femme n'est pas une ânesse. Et vice-versa”. L'a-t-il trouvé tout seul ? On ne sait. Mais qu'est-ce à dire ? Que “l'une soit en tenue d'Eve et l'autre à poil ne veut absolument pas dire qu'elles sont de la même espèce”. Déduction : “la femme est femme, la bête est bête” .
Ainsi soit-il ! C'est là un exercice très ingénieux, sincère et surtout méthodique. Vous ne trouvez pas ? Soyons aussi sincères et mathématiques que M. Talabi : franchement saviez-vous, avant cette docte démonstration, ce qui différencie une femme nue d'une bête qui, elle aussi déambule avec sa petite tenue ? Rien, non ? Eh bien “ c'est ce que les gens de Guercif ont, eux aussi, cru comprendre”, nous édifia M. Talabi. D'ailleurs, il a fait le déplacement pour ça. On ne saura jamais si l'ancien dialecticien a utilisé, ou non, des parchemins d'anatomie et autres tracés de psychométrie, ou s'est-il seulement contenté du cours magistral : l'essentiel est que son auditoire ne fera plus la confusion entre les… genres. On voit mal à pareil compte, comment on peut le taxer d'incohérence. A retenir, surtout : toute femme, pour Talabi, vaut davantage qu'une bête… Même la plus nue et nulle des quadrupèdes !
Quelle bêtise ! Répugnant à se déjuger, Talabi ne trouve rien de meilleur que de dire le plus terrible de telle manière qu'il cesse de l'être. Débilement cohérent, s'entend.
Enfin, il y en a bien qui ont de vraies visions d'avenir. Surtout, quand ils ne savent pas à quel “ SEIN” se vouer !


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