La nouvelle forme de partenariat entre les institutions et les acteurs locaux, fruit du partenariat entre le ministère de l'Aménagement du territoire et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les 2è ateliers de consultations de ville se sont tenus les 22 et 23 du mois d'avril à Marrakech. Ils ont rassemblé encore une fois les acteurs du développement local autour des thématiques de développement durable. Les résultats des ateliers ont permis l'actualisation du pacte urbain de Marrakech. Marrakech a abrité les 22 et 23 avril 2004 les 2èmes ateliers de consultation de l'Agendas 21 qui représentent le fruit de partenariat entre le ministère de l'Aménagement du territoire et le Programme des Nations Unies pour le développement. Cette rencontre a été l'occasion pour débattre des résultats des trois groupes de travail composés d'élus, de représentants des services extérieurs de l'Etat, des associations locales, des représentants des secteurs privés, des universitaires et des médias locaux. Ces différents acteurs ont été désignés durant les derniers ateliers de consultations de la ville qui se sont déroulés les 16, 17 et 18 janvier 2003 pour préparer un projet de plan d'action pour le développement durable de la ville. A cette occasion, Emmanuel Dierckx De Casterlé, représentant résident du PNUD, présent à l'ouverture de ces ateliers de consultations, a tenu à souligner l'importance de ce processus dans le développement de la région de Marrakech, ce qui interprète l'intérêt qu'accordent les Nations Unies à ce programme. «Cette étape du processus Agendas 21 local s'inscrit pleinement dans le cadre de la gouvernance urbaine et de la démocratie locale, qui représentent l'un des champs d'intérêts majeurs du Programme des Nations Unies pour le développement et dont les principes sont l'équité, la durabilité, la délégation de pouvoirs, l'efficacité, la transparence et la responsabilité, l'engagement civique et la sécurité. Autant de principes en faveur d'une gestion concertée de la ville, d'un projet citoyen local et d'un environnement durable, conformément aux objectifs du millénaire pour le développement» explique-t-il. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement et directeur national du programme Agendas 21 locaux, Amer Mohamed, a précisé l'importance que joue la municipalité dans la concrétisation des projets qui seront adoptés à la fin des travaux par les acteurs locaux dans le cadre du pacte urbain de la ville de Marrakech. Le rôle de la municipalité «La municipalité n'est pas seulement un acteur mais aussi un partenaire du programme Agendas 21 dans la mesure où elle nous accompagne d'abord dans la mise en place du processus puis sa «pérennisation», en adoptant certaines actions dans son plan de développement économique et social et, par la suite, leurs financements pour qu'elles puissent enfin voir le jour. En d'autres termes la création d'une petite cellule au sein même de la municipalité afin de prendre le relais. Aujourd'hui, les acteurs locaux ont validé ces projets dans le cadre de la charte urbaine. C'est le rôle des élus maintenant de s'engager et d'intégrer le programme Agendas 21 dans leurs démarches de travail» affirme-t-il. En effet, le programme Maroc aux villes propres - Agendas 21 pour la promotion de l'environnement et du développement durable en milieu urbain, vise essentiellement à renforcer les capacités des collectivités locales en matière de développement intégré et durable, et de gestion de l'environnement. Ce programme pilote porte sur les villes d'Agadir, Marrakech et Meknès et se base sur l'acquisition d'instruments de prises de décision en vue d'appuyer les collectivités locales en matière de développement intégré et durable, de contribuer au renforcement de la gouvernance locale et d'œuvrer à l'amélioration des conditions de vie des populations. «Le but de ce projet est d'appuyer les collectivités locales en termes de prises de décision et de planification stratégique. Il s'agit de trouver une adéquation entre les objectifs de la collectivité locale et ceux que développe la municipalité en termes d'équipement, d'accompagnement social, de projet et de gestion de la ville. L'Agendas 21 ne vient pas se substituer à l'action des élus. C'est plutôt un complément de suivi qui, aujourd'hui, est développé dans 6000 villes à travers le monde et qui a pour origine la conférence de Rio de 1992. Les participants à cette conférence ont été unanimes pour dire que le développement durable à long terme des villes est conditionné par la mise en place d'instruments de travail collectif, afin d'accompagner la politique municipale», nous affirme Moncef Fadili, coordonnateur national du programme Agendas 21. C'est dans cette vision d'intégrer tous les acteurs locaux dans le processus de développement que se sont tenus ces ateliers de consultations ou de «restitution» de groupes de travail. Ils constituent ainsi une phase décisive dans ce processus, puisqu'ils viennent présenter au débat les résultats des travaux animés sur la base des trois thématiques retenues lors des derniers ateliers et qui sont : «la gestion durable des ressources en eau», «l'accès aux services urbains et l'intégration sociale» et enfin « la sauvegarde du patrimoine et la promotion du tourisme ». Ces résultats ont fait l'objet d'une «sélection» des mêmes acteurs locaux pour choisir ceux qui sont prioritaires et les modalités d'interventions pour les concrétiser. Les actions retenues durant ces ateliers ont été intégrées au pacte urbain de la ville de Marrakech. Qu'est-ce qu'un Agenda 21 local ? C'est un programme d'actions définissant les objectifs et les moyens de mise en oeuvre du développement durable du territoire. Il est élaboré par la mise en cohérence des objectifs de la collectivité, en concertation avec l'ensemble des acteurs socio-économiques. C'est un processus basé sur un diagnostic qui va permettre d'établir un programme évalué périodiquement et réorienté en fonction de l'évolution du contexte.