Les Marocains d'Al Qaïda L'Amérique s'est enfin prononcée sur le 16 mai 2003. Les frères Benyaïch, Karim Mejatti, Saâd Houssaïni ainsi que d'autres activistes marocains sont au cœur d'un rapport du Département américain de la Défense qui vient jeter plus de lumière sur les attentats de Casablanca. Il y a moins d'une semaine, les Américains qui ont enquêté pendant des mois sur l'affaire ont établi, preuves à l'appui, que non seulement les Marocains, encadrés à l'étranger par Al Qaïda, sont les commanditaires des attentats du Maroc, mais qu'ils seraient aussi derrière ceux de Riyad en Arabie Saoudite et d'autres actes terroristes où ils apparaissent comme le fer de lance de la nébuleuse de Ben Laden. Voyage au cœur de l'Internationale marocaine d'Al Qaïda. Depuis une semaine, le nom de quelques Marocains dont les frères Benyaïch, Abdelaziz, Salaheddine et Karim Mejjati font le principal de l'actualité US sur les affaires liées au réseau de Ben Laden. Une sortie médiatique émaillée de plusieurs révélations qui tombent à un moment crucial pour la direction à Washington. Après les fausses-vraies rumeurs d'une éventuelle arrestation d'Oussama Ben Laden, le chef du réseau Al Qaïda et une série de démentis publiés dans la presse mondiale où les Pakistanais précisent que le chef serait sur le point d'être arrêté alors qu'il tente par tous les moyens de prendre la fuite. S'agit-il d'une manœuvre électorale pour redorer le blason d'une équipe Bush aux abois ? Une équipe qui doit démontrer, en l'absence d'une capture effective de Ben Laden, qu'elle a mis le doigt sur les instigateurs d'au moins trois des attentats post-11 septembre 2001 qui ont frappé Riyad et Casablanca ? Ou simple poudre aux yeux pour sortir le nom d'Abou Mousaâb Al Zarkaoui, l'un des acolytes de Ben Laden, de l'ombre pour dire à l'opinion publique mondiale que l'un des proches du cerveau d'Al Qaïda est enfin identifié et que c'est peut-être lui le prochain sur la liste des trophées de la guerre antiterroriste ? Quoi qu'il en soit, la direction américaine a rendu public le contenu d'un rapport bien étudié qui vient donner plus de précisions sur les attentats et leurs corollaires. Le plus frappant demeure que pour Washington, il n'y a plus aucun doute sur les têtes pensantes des attaques du 16 mai 2003 à Casablanca. Les Américains citent volontiers les deux noms des frères Benyaïch et de Karim Mejjati ainsi que d'autres individus que l'on soupçonne être Saâd Houssaïni et son ombre Mohamed Guerbouzi ainsi que Saïd Bahaji, dont l'implication dans les attentats du 11 septembre 2001 est plus qu'avérée. Tous ces individus gravitent autour de l'image forte de leur chef et mentor, Abou Mousab Al Zarkaoui. Mais qui est ce Abou Mousab ? Quand Ben Laden l'avait rencontré, il devait faire partie de Majlis Al Choura (le groupe des conseillers) mais très vite, le chef a vu en lui un homme de terrain plus enclin au combat qu'au dialogue et à la théorie. Il ne fera donc pas partie du club fermé qui comprend Ayman Azzawahiri, Ibn Acheikh Allibi, arrêté par les Américains, Saïf Al Adl Makkaoui, Mohamed Atef, mort assassiné en Afghanistan et Abou Zoubaïda, arrêté lui aussi par les Américains le 26 mars 2002. La figure d'Abou Mousaâb Al Zarkaoui Dans la structure à trois têtes d'Al Qaïda, plusieurs comités spéciaux sont formés : le comité militaire était confié à Mohamed Atef, le comité de la documentation relevait de Saïf Al Adl Makkaoui, le comité de la sécurité revenait à Abou Saïd, le comité de la prédication et de la mission était du ressort de Mafouz Ould Al Walid, le comité des travaux publics appartenait à Mohamed Salah et celui des relations étrangères était dirigé par Abdellah Rajab. Dans cette structure, on retrouve dans le comité militaire, le nom de Abou Mousab Al Zarkaoui qui a pour fonction officielle la direction des opérations et leurs planifications. Pour ce faire, il devait sillonner l'Europe grâce à plusieurs contacts pour trouver de véritables hommes de main, des calibres solides qui pouvaient mettre en chantier les principales attaques décrétées par le comité central. Les premières connexions On sait aujourd'hui, surtout depuis sa condamnation à 18 ans de prison au Maroc pour sa participation active dans les attentats du 16 mai 2003, que Salaheddine Benyaïch était l'un des membres actifs de la cellule espagnole d'Al Qaïda. On sait aussi qu'il est accusé dans le cadre du dossier relatif aux attentats du 11 septembre 2001 et que tôt ou tard, la justice américaine voudra en découdre avec lui pour joindre son nom à la liste de tous ceux qui remplissent les colonnes de longues listes allant de Guantanamo à Hambourg en passant par Paris, Milan et Bruxelles où les têtes marocaines tombent successivement. A y regarder de plus près, seuls les frères Benyaïch sont arrêtés et incarcérés, l'un au Maroc, l'autre en Espagne, alors que les autres complices sont toujours en fuite et font l'objet d'avis de recherche internationaux. C'est sur lui que l'on sait le plus de choses alors que ses amis demeurent pour la plupart des hommes de l'ombre dont on ne connaît que des bribes sur leurs vies, leurs parcours et leurs actions. Karim Mejjati, quant à lui, reste le plus énigmatique. Un Casablancais qui a vécu dans le quartier Gauthier, dans la Rue d'Oran avant de partir aux USA où il passera plusieurs années. Pour ce beau gosse du Jihad, le parcours demeure une réelle énigme. Aujourd'hui personne ne sait s'il est encore vivant ou s'il est mort malgré des avis divergents qui le donnent une fois au Pakistan, une fois au Yémen, une fois en Libye. Guerbouzi, pour sa part, est condamné à 20 ans de prison par contumace comme le leader du GICM (le Groupe islamiste des combattants du Maroc). On le dit à Londres mais ni les autorités britanniques ni les marocaines n'ont défini ses lieux de passage, ses contacts ou ses relais en Europe ou ailleurs. Selon une autre version, il serait passé au Pakistan depuis deux mois. Reste la figure de celui que l'on présente comme la tête pensante numéro 1 du 16 mai, l'ami de Guerbouzi, son homme de main, un des membres forts de la commission militaire d'Al Qaïda, Saâd Al Houssaïni, un Marocain qui n'est connu que sous le pseudonyme jihadiste de Mustpaha. Saâd est né le 24 mars 1969 à Meknès, de ses parents Mohamed Ben Ahmed et Malika Bent Larbi. On sait qu'il a effectué un passage de quelques années en Espagne pour des études qui ont tourné court. On sait qu'il a fait la connaissance d'autres Marocains déjà enrôlés dans les mouvances islamistes. Il passe en France. Et très vite, il monte en grade et devient le relais entre tous ces Marocains en partance vers l'Afghanistan et la Tchétchénie. Toute cette panoplie humaine de la fine fleur marocaine tournait autour du centre nerveux du groupe, l'un des proches d'Oussama Ben Laden, Abou Mousab Al Zarkaoui. Les hommes de main d'Abou Mousab Al Zarkaoui Ce qu'il faut signaler d'emblée, en relation avec Salaheddine et Abdelaziz Benyaïch, c'est l'arrivée en Espagne le 8 mai 1997 d'un certain Abou Mousab. Il arrivait d'Allemagne. Ultérieurement, la police espagnole l'identifiera comme étant Josef Abdelwahed qui prétendait obtenir en Espagne la résidence pour un nombre considérable de "frères" venus des quatre coins du monde. C'était les débuts de l'enrôlement à plus large échelle des Marocains dans les différentes cellules européennes. Abou Mousab avait été envoyé par un haut dirigeant et les "frères" étaient tous des Moujahidines qui avaient réussi à sortir indemnes de la Bosnie. C'était là l'occasion de leur offrir un nouveau terrain de combat. On saura que le 8 mai 1997, Mohamad (Abou Mousab) est arrivé d'Allemagne à Madrid où il s'est entretenu avec Abou Ibrahim et avec Salaheddine Benyaïch. Il faut remarquer que depuis fin décembre 1997, après que Benyaïch ait été vu au domicile de Imad Eddine Barakat Yarkas, le chef de la cellule espagnole d'Al Qaïda, sa trace se perdit pendant dix mois, jusqu'au 10 novembre 1998 où Salaheddine a regagné Madrid où il a été vu devant une station de bus. Dans cet intervalle de temps, il n'existe qu'un seul appel téléphonique, effectué depuis un pays que la police n'a pas pu localiser entre Imad Eddine Barakat Yarkas et Salaheddine. C'est là que l'on apprend qu'Abou Abderrahmane, un autre grand activiste, allait bientôt venir lui rendre visite en Espagne suite au travail de relais et de soutien effectué par le même Abou Mousab. Quelque temps plus tard, Salaheddine sera envoyé en Tchétchénie où il sera rejoint par d'autres personnes toutes recrutées par Abou Mousab dont le frère de Salaheddine, Abdelaziz, aujourd'hui détenu en Espagne dans le cadre de l'affaire du 11 septembre. Il est aussi établi aujourd'hui que les Benyaïch avaient connu Karim Mejjati lors de son passage par l'Europe. Il constituait pour eux le relais idéal puisqu'il travaillait de l'intérieur des USA. Il pouvait servir à plusieurs niveaux. Non seulement travailler sur "le terrain ennemi" mais surtout recruter des Américains, ce qui aurait été un grand acquis pour Ben Laden. Les relais marocains d'Abou Mousab A la même époque, Saâd Houssaïni, qui a vécu en Espagne, passait par Barcelone pour récupérer son passeport. C'est à cette période que la rencontre avec les autres membres s'est faite. Depuis Saâd voyagera partout sans que l'on puisse le suivre à la trace ne laissant derrière lui que des bribes entre Londres et Hambourg où il aurait rencontré à plusieurs reprises d'autres Marocains comme Saïd Bahaji, dont le nom est lié aux préparatifs des attentats du 11 septembre 2001. Aujourd'hui, toutes les enquêtes menées que ce soit au Maroc, en Espagne ou aux USA, arrivent à la conclusion suivante : les frères Benyaïch étaient bel et bien des relais, une espèce d'oiseau migrateur qui devait travailler avec plusieurs chefs de cellules essaimées en Europe, de la Grande Bretagne à l'Italie en passant par la Turquie et l'Espagne. Ses relations avec d'autres Moujahidines, sont claires. L'une des figures marocaines les plus importantes demeure celle de l'un des détenus de Guantanamo, un autre Marocain natif de Sebta, dénommé Lahcen Ikassieren. Il faut rappeler ici que les frères Benyaïch entretenaient des rapports amicaux avec Lahcen Ikassrieren, plus connu sous le nom de Hassan. C'est lui qui avait également aidé son compatriote, recruté à Madrid, à rejoindre les Moujahidines en Afghanistan où il sera arrêté lors de la guerre déclarée en 2001 contre les talibans après les attentats du 11 septembre. Les enquêtes ont établi leur lien grâce à une conversation téléphonique le 25 octobre 2000, alors que Hassan se trouvait en Turquie en compagnie de son ami qui avait été arrêté à la même date dans ce pays. Mais pour remonter le fil de tout cet imbroglio, il faut revenir au 4 août 1996, date à laquelle on a pisté Abdelaziz Benyaïch à Madrid avec deux de ses frères. Ils étaient de passage dans une pension du quartier Anton Martin. Une conversation téléphonique avait décidé de leur sort en Espagne. Il avait échangé des informations avec Oussama Darra et Mohamed Needl Acaid, reconnus depuis comme membres actifs de la cellule espagnole d'Al Qaïda. Ce sont eux qui ont mis au point son passage madrilène et ses rapports très poussés avec ladite cellule. On apprendra plus tard grâce aux PV de la police espagnole que c'est dans la pension de la zone Anton Martin qu'ont été localisés les trois frères : Salaheddine, Abdelaziz et Abdullah dans une pension dénommée "Hôtel Las Torres" (Les Tours), située dans la rue Leon n° 29, à Madrid. Dans le registre de la pension, on a trouvé les noms suivants : 1) Ian Gerald Frost, avec passeport britannique n° 019040794, domicilié à Brigthon (Royaume-Uni). Il s'agit en réalité du passeport qu'utilisait à cette époque Abdelaziz Benyaïch, le frère de Salaheddine. Il est inscrit sur le registre de la pension du 1er au 4 août 1996. 2) José Cristian Rodriguez Cuenca, numéro de carte d'identité 45093182, domicilié à Carretera Monte Hacho, à Sebta. Il s'agit en réalité de Abdellah Benyaïch, autre frère de Salaheddine, qui avait déjà été arrêté et avait fait de la prison en Espagne sous cette fausse identité. Il est inscrit sur le registre de la pension du 1er au 4 août 1996. 3) David Charles Burgess, passeport britannique n° 016350622, domicilié à Brigthon, au Royaume-Uni. Il s'agit en réalité de Salaheddine Benyaïch qui utilisait à cette époque un faux passeport. Il est inscrit sur le registre de la pension du 27 juillet au 4 août 1996. Ce passage madrilène est très important puisqu'il faisait office de test pour le jeune moujahid qui devait faire ses preuves avant de gagner la confiance de son maître à penser et à agir, Abou Mousab Al Zarkaoui. A partir de cette date, la figure des Marocains fera son entrée par la grande porte du jihad au service d'Al Qaïda sous la houlette de l'un des proches de Ben Laden. Les Américains citent volontiers les deux noms des frères Benyaïch et de Karim Mejjati ainsi que d'autres individus que l'on soupçonne être Saâd Houssaïni et son ombre Mohamed Guerbouzi ainsi que Saïd Bahaji, dont l'implication dans les attentats du 11 septembre 2001 est plus qu'avérée. Tous ces individus gravitent autour de l'image forte de leur chef et mentor, Abou Mousab Al Zarkaoui. 13 ans de la vie d'un jihadiste Salaheddine Benyaïch reste le prototype du jihadiste dans toute sa splendeur. Durant plus de 12 années, il sillonnera l'Europe passant d'un pays à l'autre pour établir des contacts, recruter de futurs Moujahidines en s'acquittant de sa tâche sur tous les fronts. Les autres gros calibres marocains ont pratiquement eu le même parcours sur le chemin du jihad. Voici un rappel presque exhaustif de son parcours. 15-10-91 : Arrêté à Sebta sous le nom de Rachid Mohamed Mohamed pour trafic de drogue. 23-12-92 : Arrêté à Sebta sous le nom de Mokhtar Hakim Mohamed pour infraction à la loi sur les étrangers. 20-04-94 : Arrêté à Sebta sous le nom de Miloudi Ahmed Karim pour trafic de drogue. Année 1995 : Salaheddine Benyaïch était en Bosnie comme moujahid enrôlé pour le jihad. 26-02-96 : Il rentre en Espagne après une longue absence. 01-03-96 : Salaheddine loge au 11 Leganès à Madrid non loin de la place Azucena. 17-03-96 : Il voyage encore une fois vers une destination inconnue. 13/14-04-96 : Retour à Madrid. 29-04-96 : Le Marocain subit une opération chirurgicale dans la clinique Nuestra Senora Del Rosario à Madrid. Mai 1996 : Salaheddine loue un appartement, rue Acacias, numéro 9 à Madrid. 16-06-96 : Il reçoit la visite de son frère Abdelaziz Benyaïch, Omar Deghayes et Ossama Darra dans son appartement de la rue Acacias. 06/07-07-96 : Il s'envole vers l'Italie. 11-07-96 : Selon certaines sources Salaheddine Benyaïch se serait rendu en Turquie. 27-07-96 : Salaheddine est à Madrid de nouveau. Il loge à l'hôtel Las Torres jusqu'au 04-08-96. 08-08-96. Il est de nouveau en voyage, cette fois à Valence avec un dénommé Jamal. 24/25-08-96 : Le Marocain arrive à Madrid. 14/15-09-96 : Il a dit qu'il était en Allemagne. 14-10-96 : Il est de nouveau dans la capitale espagnole. 15-10-96 : Il repart pour Valence pour rencontrer un dénommé Abou Fawad. 17-10-96 : Il est interpellé à Valence sous le faux nom de Jean-Paul Bravau 01-01-97 : Salaheddine loue un appartement au 7 rue Galeria de Robles à Madrid 01-01-97 : Il utilise de faux papiers à Madrid au nom de David Charles Burgess 07/08-02-97 : Il est à Londres 03-05-97 : Il revient à Madrid 10-07-97 : Il abandonne son appartement de la rue Galeria Robles 16-11-97 : Il est arrêté dans la ville de Murcie pour conduite en état d'ivresse et consommation de drogue, sous le nom de Mohamed Rachid Mohamed 23-02-98 : Salaheddine se trouve en dehors de l'Espagne et paraît avoir effectué à cette date un voyage en Tchétchénie. Abou Abderrahman ira le voir en Tchétchénie. 09-12-98 : Salaheddine Benyaïch est vu au domicile de Imad Eddine Barakat Yarkas, alias Abou Dahdah. 10/11/12-10-98 : Il revient à Madrid où on le repère devant une station de bus. 24-11-98 : Il partage le même domicile dans la rue Virtudes aux numéros 3 et 4 A à Madrid avec Khaldun Nejjar et David Courtailler. 26/27-12-98 : Il est invité à dîner dans la maison de Imad Eddine Barakat Yarkas à Madrid. 11-01-99 : Il revient encore une fois à Madrid après une petite absence. Mars 99 : Il vit au 153 Monforte de Lemos, au n° 2 étage 1 avec Mohamed Maher Kalak et Khaldoun Nejjar. 11-03-99 : Il rentre à Madrid. 13-03-99 : il est admis à la clinique Nuestra Señora de la Concepcion de la place Cristo Rey à Madrid. 22-03-99 : il revient à la clinique Nuestra Señora de la Concepcion pour un suivi médical. 29-03-99 : il reste encore à Madrid. 01-06-99 : il est de nouveau en Italie. 17-06-99 : il part pour l'Angleterre. 16-08-99 : C'est la date de l'enregistrement d'une cassette vidéo montrant Abou Muhgen et son frère Abdelaziz au Daguestan. 18-04-2000 : Il revient à Madrid. 19-04-2000 : Il repart encore en Italie, cette fois à Milan sur le vol AZ -071 sous le nom de David Charles Burgess. Il laisse un numéro de téléphone : 00 39 33 93 54- 24 88. 27-06-00 : Il est de retour à Londres. 24-08-00 : Il loge pendant une semaine dans le domicile de Imad Eddin Barakat Yarkas 28-09-00 : Il quitte l'Espagne sans prévenir personne de la cellule d'Imad Eddin Barakat Yarkas. Octobre 00 : Il est arrêté en Turquie pendant qu'il essayait de gagner la Tchétchénie 14-10-00 : Il est extradé au Royaume Uni 04-12-00 : Il séjourne en prison en Angleterre jusqu'au 02-04 2001 18-12-01 : Il semblerait que Salaheddine ait quitté le Royaume Uni sans passer par les frontières 31-07-02 : Il aurait été vu à cette date au Maroc. 11-06-2003 : Il est arrêté dans le cadre des attentats de Casablanca au Maroc. Les principaux individus que les Marocains ont connus suite aux connexions d'Abou Mousab Al Zarkaoui En Espagne *Imad Eddine Barkat Yarkas, alias AbouDahdah, chez qui Salaheddine Benyaïch a été logé pendant une semaine en 2000. *Abdullah Khayata Kattan, alias Abou Ibrahim, qui l'a aidé à son arrivée en Espagne en provenance de Bosnie en lui trouvant un local, lui apportant une aide financière, à travers le trafic des cartes de crédit, pour ses voyages et ses opérations médicales. *Ousama Darra, ancien moujahid en Bosnie, c'est lui qui l'a hébergé chez lui à son arrivée de Bosnie, lui a trouvé de l'argent pour vivre, voyager et surtout c'est lui qui a payé les frais des opérations médicales subies par Salaheddine Benyaïch. *Mohamed Needl Acaid, ancien moujahid de Bosnie, lui aussi. Il a également participé à l'aide financière et médicale collectée à l'arrivée de Salaheddine en Espagne. *Jasem Mahboule, ancien moujahid en Bosnie et en Afghanistan, lui aussi l'a aidé pour vivre lors de son séjour en Espagne. *Saïd Chedadi, selon les conversations téléphoniques, Salaheddine a eu des relations avec lui durant l'année 2000. *Mohamed Zaher Asade, ancien moujahid de Bosnie, lui aussi a eu des rapports avec Salaheddine selon les enregistrements des conversations téléphoniques. *Lahcen Ikassieren, ancien moujahid en Afghanistan qui est actuellement détenu à Guantanamo. *Khaldoun Najjar, ancien moujahid en Bosnie qui a eu des relations avec Salaheddine selon les conversations téléphoniques. Au Royaume-Uni *Omar Mahmoud Othman, alias Abou Qatada, le leader des moujahidines en Europe et membre très proche de la cellule Al Qaïda et de Ben Laden en personne. Selon les conversations téléphoniques leurs rapports sont avérés. *Abou Abderrahmane, un individu présumé faisant partie des planificateurs des attentats du 11 septembre 2001. *Abou Baker, ancien moujahid de Bosnie *Abdelmajid Hussem, alias Hassan Eddine, alias Jamel, ancien moujahid de Bosnie. En Turquie *Cheikh Abou Moussa, individu impliqué dans l'appui logistique apporté aux moujahidines qui ont quitté la Bosnie après la guerre. Au Pakistan *Anwar Adnana Ahmed Saleh, alias Cheikh Saleh Au Liban *Ben Al Chahid, ancien moujahid de Bosnie qui a fait un passage par le Yémen. En Italie *Ismaïl, un ancien moujahid de Bosnie. *Abdelmajid, supposé ancien moujahid de Bosnie. *Abou Maslama, supposé ancien moujahid en Bosnie.