Coopération économique La 5 ème session de la Haute commission mixte maroco-égyptienne se réunira au Caire au début de la semaine. S.M. Mohammed VI qui se rendra dans la capitale égyptienne, coprésidera les travaux de la Commission avec le Président Hosni Moubarak. Le point sur les échanges commerciaux et les perspectives qu'ouvre la rencontre du Caire pour promouvoir davantage la coopération bilatérale. Les échanges commerciaux entre le Maroc et l'Egypte sont régis par l'accord de libre-échange entré en vigueur le 29 avril 1999. La conclusion de cet accord a été jugée par les observateurs, et le demeure, comme un modèle de coopération Sud-Sud. Cet accord vise la création, à partir de la date de son entrée en vigueur, d'une zone de libre-échange entre les deux pays dans un délai ne dépassant pas 12 ans. A cette fin, l'un des éléments-clés pour la dynamisation de ces échanges est que ledit accord a prévu des garde-fous pour éliminer aussitôt tout obstacle qui surgirait dans le commerce entre les deux pays. Ces “garde-fous” ont pris la forme d'une “Commission d'intervention rapide” qui a été mise en place lors de la deuxième session du Comité commercial mixte qui s'est réuni les 7 et 8 janvier 2002. Par ailleurs, un protocole additionnel prévoyant l'élargissement des listes des produits exonérés est entré en vigueur le 27 février 2003. Des deux côtés, on ne chôme donc pas et on redouble d'efforts et d'ingéniosité pour accroître la coopération entre les deux pays. Le protocole additionnel Ainsi, du 7 au 9 janvier courant, le Comité commercial mixte a tenu des travaux préparatoires au Caire en prévision de la réunion de la 5ème session de la Haute commission mixte maroco-égyptienne. Les deux parties ont procédé à l'évaluation du bilan de la coopération entre les deux pays et se sont penchés sur les moyens de dépasser les difficultés rencontrées. Dans ce cadre, il ont discuté de la question de la finalisation du protocole additionnel mentionné lors de la deuxième session du Comité commercial mixte. Ce protocole, rappelons-le, prévoit d'agir dans quatre axes : • le maintien du traitement prévu par l'accord sur les produits industriels dont les droits de douane et les taxes d'effet équivalent sont inférieurs à 25 % ; • la définition du schéma de démantèlement tarifaire des produits industriels dont les droits de douane et les taxes d'effet équivalent sont supérieurs ou égaux à 25 % comme suit : • 25 % à partir du 29 avril 2003. • 15 % à partir du 29 avril 2004. • 5 % à partir du 29 avril 2005. • 0 % à partir du 29 avril 2006. • la définition du traitement à accorder aux produits agricoles du chapitre 1 au chapitre 24. • L'examen de la suppression des listes négatives annexées à l'accord. Par ailleurs, de source proche des responsables marocains, on souligne que les principaux accords qui seront signés, à l'occasion de la tenue de la 5ème session de la Haute commission mixte, porteront sur les domaines de la justice, de la coopération culturelle, scientifique et dans le secteur de l'information. La signature de ces conventions par les hauts responsables des départements et secteurs concernés devrait se dérouler, pour les plus importantes d'entre elles, en présence des deux chefs d'Etat, S.M Mohammed VI et le président Hosni Moubarak.. Sur un autre plan, trois ans et demi se sont écoulés depuis l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange maroco-égyptien. La réunion de la Haute commission mixte nous offre donc l'opportunité de faire un bilan succinct de l'évolution de la coopération. Indubitablement, cet accord a permis de faire un pas en avant significatif dans les échanges qui ont pratiquement triplé en quatre ans, passant de 340 MDH en 1999 à 1035 MDH en 2003. Cependant, la balance commerciale est nettement en défaveur du Maroc et des efforts doivent être entrepris aussi bien par les pouvoirs publics que par le secteur privé pour tenter de redresser ce déséquilibre. Ainsi, en 2002, nos importations en provenance de l'Egypte ont atteint 598 MDH en valeur alors que nos exportations à destination de ce pays n'ont connu qu'une faible évolution en s'établissant à 207 MDH. Cependant, le volume global des échanges entre les deux pays demeure relativement faible eu égard aux aspirations affichées par les deux parties. La réunion de la 5ème session de la Haute commission mixte cette semaine au Caire représente une excellente opportunité pour leur insuffler une nouvelle dynamique. Comme l'a rappelé l'ambassadeur du Maroc en Egypte, Mohamed Faraj Doukkali, lors de la présentation de ses lettres de créance au ministre égyptien des Affaires étrangères le 31 décembre dernier, la Haute commission mixte est la seule dans le monde arabe à se réunir au sommet. Ce qui en fait un cadre de coordination et un mécanisme efficient de développement de la coopération économique entre Rabat et Le Caire apte à réaliser les objectifs assignés par les deux chefs d'Etat arabes