Football : les Lions de l'Atlas en piste La programmation de deux matchs amicaux de la sélection nationale en plein Ramadan n'est certes pas des plus heureuses mais il faut désormais se conformer au calendrier international dressé par la FIFA si l'on entend bénéficier de l'ensemble de sa légion étrangère. Fini le temps des improvisations des rencontres amicales des sélections nationales avec leur cortège de problèmes pour la libération des joueurs internationaux évoluant dans des clubs européens. Pour dépasser ce genre de conflits, la FIFA a, depuis près de deux années, défini un calendrier international réservé aux seules joutes ouvertes aux sélections nationales. Dès lors, les clubs professionnels, forcément au repos à ces dates, n'ont plus à s'opposer au départ de leurs joueurs pour rejoindre les couleurs de leur pays.Car dans ce genre de pression exercée sur un international, c'était surtout le joueur africain qui pâtissait de ce chantage vu que le Brésilien ou l'Argentin évoluant en Europe bénéficiait de tous les égards et n'était jamais inquiété pour des absences répétées.Le football marocain a encore vécu cette pratique de chantage quand les joueurs retenus par Mustapha Madih en sélection olympique n'ont pas reçu l'autorisation de leur club pour rejoindre le Maroc car la date retenue pour le match international face à l'Ethiopie n'était pas incluse dans ledit calendrier international.Baddou Zaki pourrait éventuellement connaître quelques problèmes si à la prochaine CAN en début 2004 la sélection nationale allait… trop loin dans cette épreuve. En effet, des clubs pourraient commencer à réclamer leurs joueurs, comme Talal Karkouri (PSG), Chemmakh (Bordeaux), Ouaddou (Rennes) voire Fahmi (Strasbourg). Mais on n'en est pas encore là et Zaki a, pour l'instant, d'autres soucis, comme celui de trouver le onze idéal pour aborder la CAN 2004. Car si pour les lignes arrière et le milieu du terrain il connaît les titulaires et leurs remplaçants, pour ce qui est de l'attaque, il en est toujours aux formules de la cohabitation, sinon de choix des joueurs. Mais là tout est affaire d'évolution de certains éléments d'ici au début de la CAN. Cherche artificiers Deux cas se posent : ceux de Hadji et Chemmakh. Le benjamin des Hadji a énormément progressé depuis son passage de Nancy (DII) à Bastia (DI) et, profitant du bon parcours de l'équipe corse, a réalisé de belles sorties qui lui ont valu les hommages des médias.Seulement après une blessure, il a perdu sa place de titulaire et se retrouve donc dans la même situation que Zaïri qui fait banquette à Sochaux pour se contenter de 5 à 10 mn en fin de match.Ce qui n'est jamais la meilleure préparation pour un joueur de haut niveau. Tout dépendra donc du “statut” de Hadji et Zaïri dans leur équipe respective avec toutefois un avantage certain au premier nommé qui peut encore gagner sa place dans la formation corse, contrairement au second qui semble barré à Sochaux. Pour le jeune Chemmakh, 19 ans, le changement de coach à Bordeaux lui a été salutaire car le nouvel arrivant, Pavon, lui a aussitôt fait confiance, contrairement à Elie Bamp qui le faisait entrer seulement en fin de match. Chemmakh tout heureux de jouer en pointe chez les Girondins (comme autrefois le célèbre Abdeslam ou Brahim Tatum) a même marqué son premier but à Strasbourg (avant de se faire expulser) et il ne peut que progresser grâce à son bon jeu de tête.Et c'est surtout d'attaquants et donc de buteurs qu'a le plus besoin Baddou Zaki pour doter la sélection marocaine de bons artificiers car derrière on peut faire confiance à la solidarité des défenseurs et à l'expérience du capitaine Naybet. Après le Burkina Fasso, samedi dernier à Meknès, Zaki pourra y avoir plus clair mercredi 19 novembre en rencontrant le Mali.