Bilan annuel du CRI de Marrakech Création d'entreprises et aide aux investisseurs, le Centre régional d'investissement de Marrakech vient de produire son premier rapport annuel. Le bilan est positif sur plusieurs points comme en témoignent les 542 entreprises que le CRI a aidé à créer ainsi que les 27,45 milliards de DH qui devraient être investis dans les 1.022 projets gérés. Une année après la mise en place des Centres régionaux d'investissements (CRI), l'heure est au bilan. Celui de Marrakech ne fait pas exception et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Les opérateurs économiques ont eu recours en permanence aux services des deux guichets du CRI, à savoir celui de la création d'entreprises et celui d'aide aux investisseurs. En ce qui concerne les intentions de création d'entreprises, le guichet de Marrakech a compté près de 3.000 demandes de certificats négatifs pour lesquels les réponses ont été fournies en moins d'une journée. Plus concrètement, le CRI compte 542 créations d'entreprises avec un délai de 24 heures à 4 jours tout au plus. En ce qui concerne la célérité qui était l'un des premiers objectifs recherchés, on peut d'ores et déjà conclure que le CRI de Marrakech, comme ses homologues d'ailleurs, a rempli son contrat. Néanmoins, et toujours pour ce qui concerne le guichet de création d'entreprises, il subsiste quelques difficultés dont il est crucial de venir à bout. D'après les responsables du centre régional d'investissement de la ville ocre, l'un des points qui posent le plus problème est la présence à mi-temps du représentant du tribunal de commerce. En effet, ceci est à l'origine d'une accumulation des dossiers, explique-t-on dans le bilan annuel. Par ailleurs, cette présence intermittente met le CRI dans l'impossibilité de satisfaire les demandes d'informations juridiques. En outre, la création d'entreprises gagnerait en célérité si les formalités étaient toutes accomplies à l'intérieur du CRI. Ce n'est malheureusement pas le cas, puisque les formalités d'enregistrement ou d'immatriculation au Registre du commerce continuent d'être effectuées hors des CRI. Les activités soumises à autorisation posent notamment beaucoup de problèmes. En effet, le CRI souligne que pour ces activités, "les tribunaux de commerce exigent l'autorisation en question pour la création de la société alors que l'administration chargée de la délivrer exige que la société soit préalablement constituée". D'autres problèmes se posent encore au CRI, notamment la réticence de certaines banques et administrations à accepter le bulletin de notification des identifiants. Ainsi, les entreprises ont du mal à libérer les sommes bloquées en banque lors de la constitution. De même certaines administration peinent à donner les autorisations pour les dossiers soumis à autorisations ou pour les marchés.Devant un tel état de fait, il est important d'élargir les prérogatives des CRI sur les formalités d'enregistrement et d'immatriculation, notamment, afin d'accélérer les procédures. Mieux encore, l'informatisation du Registre du commerce et la dématérialisation complète du processus de création d'entreprise, ainsi que la reconnaissance de la signature électronique sont autant d'éléments qui pourraient améliorer la productivité des centres.Pour ce qui est du guichet d'aide à la création d'entreprises, le bilan est encore des plus reluisants surtout avec les investissements touristiques en vue. En effet, le centre a géré 1.022 projets dont le montant global à investir est de 27,45 milliards de DH et devant créer 35.400 emplois. Le tourisme, grâce à la zone d'Agdal, représente 75% du montant global à investir et près de la moitié des emplois potentiels. Durant l'exercice écoulé l'intervention du CRI a permis de débloquer jusqu'à 254 projets d'investissement représentant une enveloppe globale de 10 milliards de DH. Ces projets comprennent la zone d'aménagement touristique de l'Agdal, la zone industrielle de Sidi Bouothmane, etc.Pour ce guichet aussi, les problèmes ne manquent pas dans la mesure où le foncier continue d'être une entrave. Entre la complexité des statuts juridiques, les problèmes liés à la compétence du service des domaines, il y a encore à faire. Par ailleurs, le plafond de 200 millions de DH est souvent très vite dépassé alors que les procédures centralisées sont à l'origine de lenteur de procédure. Donc à ce niveau aussi, des mesures rapides doivent être prises.