Les Rencontres d'Ajdir 2003 Les Rencontres d'Ajdir sont une manière de commémorer le discours que le Souverain a prononcé à Ajdir et au cours duquel Il a annoncé la promulgation du dahir instituant l'IRCAM (Institut royal de la culture amazighe ). Les vendredi et samedi 17 et 18 octobre 2003, la ville de Khénifra a vibré au rythme des Rencontres d'Ajdir 2003. Une manifestation organisée sous le Haut patronage de S.M le Roi et qui servait de commémoration du discours prononcé par le Souverain à Ajdir le 17 octobre 2001. Hassan Maâouni, président des Rencontres d'Ajdir, a vu grand pour l'occasion et il a réussi son pari. D'abord, relevons une chose assez remarquable dans ce contexte : les Rencontres d'Ajdir 2003 ont publié un journal de format tabloïd de seize pages regroupant à la fois le programme de la manifestation, une contribution sur le thème du rééquilibrage de l'identité marocaine et une autre sur l'histoire et l'écotourisme au Moyen Atlas, autour du plateau d'Ajdir. Et ce n'est donc pas une surprise si le titre du journal est retranscrit en caractères latins et en tifinagh. D'autant plus que l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) figure parmi les organisateurs des Rencontrres, aux côtés du Conseil provincial de la ville de Khénifra, l'Association de la commémoration du discours d'Ajdir, le Conseil municipal de la ville de Khénifra, la commune rurale d'Aguelmame Azegza et le Comité national pour la commémoration du discours d'Ajdir. Il faut dire que, comme l'a relevé Hassan Maâouni dans son éditorial, que le discours royal d'Ajdir constitue un appel à une renaissance culturelle. "Nous devons tous œuvrer, chacun dans son domaine, pour renforcer la place importante que S.M le Roi a consacrée à la langue Tamazight, notamment par la création de l'IRCAM, en vue de la promotion de notre patrimoine culturel et linguistique commun. Le fait que la langue Tamazight soit considérée comme un héritage commun à tous les Marocains, engage la responsabilité nationale de chacun à militer pour sa sauvegarde et son épanouissement afin qu'elle puisse jouer pleinement son rôle dans le développement global et la réussite de la transition actuelle vers la vraie démocratie", écrit-il. Rappelons que dans son discours, S.M le Roi avait annoncé avoir "scellé de Notre sceau chérifien, en ce jour béni, le dahir créant et organisant l'Institut royal de la culture amazigh, institut dont nous avions annoncé la création et défini les missions dans le discours du Trône que nous avons adressé à la Nation à l'occasion du deuxième anniversaire de notre accession au Trône de nos glorieux ancêtres". C'est donc en signe de reconnaissance à ce geste royal que l'Association de commémoration du discours d'Ajdir a vu le jour. Et c'est dans ce même contexte que les Rencontres d'Ajdir que préside Hassan Maâouni et dont l'un des animateurs est Hammou Ouhelli, ont été instituées. Au programme des Rencontres 2003, il y avait, des conférences-débats, une soirée artistique et poétique, une soirée théâtrale, des manifestations sportives et une projection de diaporama, entre autres. Parmi les conférences qui ont marqué cette édition des Rencontres, celle qui a illustré la portée historique du discours royal d'Ajdir, est celle sur l'amazighité : les défis de la démocratie et de la modernité. Les habitants de la ville de Khénifra ont eu en plus deux belles soirées, sur la place Azlou, la première avec Ahidous Aït Sgher Ouchen, Ahidous Aït Youssi ou la troupe Mimoun Ourehou, suivie d'une pièce de théatre mise en scène par Abdelilah Ouzzad intitulée «Anebguin Rebbi». La deuxième soirée était animée par Tamawayt, la troupe Azelmad, Fatima Tabamrant, entre autres. C'était une véritable mégasoirée. Après les Rencontres 2003, on peut d'ores et déjà dire que l'intégration de la culture amazigh est sur la bonne voie. Quand on sait que ni Hassan Maâouni, ni Hammou Ouhelli ne sont des éradicateurs et ne peuvent prôner que la culture de la tolérance et de la convivialité, on est en droit de dire que le Maroc restera le pays de la coexistence entre les cultures et les religions. Et c'est cela le véritable message des Rencontres d'Ajdir.