Financement du textile Les opérateurs du textile ont organisé conjointement avec la Banque centrale populaire un débat sur les principaux problèmes qui touchent le secteur du textile. A cette occasion, les responsables de la BCP ont présenté les instruments de financement de la mise à niveau offerts par leur établissement. La Banque centrale populaire (BCP) a organisé en coopération avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (AMITH), mercredi dernier, une rencontre sur le financement de la mise à niveau. L'objectif de cette confrontation est de sensibiliser les PME/PMI aux risques du secteur, et de présenter les différentes possibilités de financement offertes aux PME/PMI, par la BCP, afin de les accompagner dans leurs programmes d'investissements et leur fournir un appui solide adapté à leurs besoins. Cette dernière a mis à la disposition de ses clients plusieurs instruments. Il s'agit essentiellement des lignes de crédits étrangères, du FORTEX, du crédit MAN et du financement de certification.Premièrement, les lignes extérieures ont été mises en place par le Royaume et l'Union européenne pour le financement de toute acquisition de matériels ou services d'origine liés au fonds. Il s'agit de la ligne française qui s'élève à 30,49 millions d'euros, destinée aux PME / PMI de droit marocain dont le total bilan est inférieur ou égal à 50 millions de Dh pour une durée de remboursement comprise entre 6 et 12 ans, dont 4 ans de différé. Quant à la ligne italienne, son enveloppe est de 15,5 millions d'euros sur une durée maximum de 7 ans, dont 4 ans de différé. Et enfin, la portugaise avoisine les 10 millions d'euros, sur une durée de 8 à 16 ans, dont 2 ans de différé. Il est à signaler que le taux d'intérêt de ces lignes est de 5 % H.T et hors frais de dossier. Deuxièmement, le FORTEX est un mécanisme de financement conjoint du Fonds Hassan II de développement économique et social. Il finance les programmes de restructuration des entreprises. Doté d'une enveloppe de 100 millions de DH, ce fonds est géré à parts égales par la Caisse centrale de garantie (CCG) et Dar Addaman. Il nécessite un autofinancement minimum de 20 %, sa participation est de 30 % maximum avec un plafond de 1,5 million de Dh. Le taux d'intérêt est de 2 % sur une durée de 10 ans, dont 2 ans de grâce. Quant à la Banque populaire, elle s'engage à 50 % maximum.Troisièmement, le crédit MAN est destiné au soutien des projets de restructuration d'une valeur maximum de 20 millions de Dh, pour toute entreprise industrielle ayant un total bilan avant investissement inférieur ou égal à 40 millions de DH. Le taux d'intérêt est de 6,45 % et le remboursement s'étale sur une durée de 5 à 12 ans dont 3 ans de grâce.En dernier lieu, la Banque populaire a mis en place le produit "Chaâbi certification", afin de financer la certification des entreprises exportatrices ou opérant dans la sous-traitance ou encore sur le marché local. La banque supporte 70 % de l'investissement plafonné à un million de Dh sur une durée maximum de 7 ans à un taux de 7,25 %.L'un des secteurs les plus importants au Maroc, le secteur du textile est le premier employeur industriel avec 1.607 entreprises, ce nombre ayant augmenté de 19 % entre 1986 et 2002. Exposé à de nombreux risques, ce secteur souffre d'une forte concurrence mondiale, notamment les produits tunisiens, chinois, turcs… en plus des fluctuations du cours des changes et du coût de la main-d'œuvre. Cependant, ce domaine d'activité offre des opportunités énormes à exploiter tels que l'évolution des comportements de consommation, l'élargissement de l'Union européenne et la gestion des marchés... Face à cette situation, les industries du textile sont appelées à adopter des programmes de mise à niveau pertinents.