Christopher Ross vient de terminer sa tournée dans la région. Il a vu ce que l'ONU appelle les parties concernées en vue d'engager des négociations informelles avant de reprendre le processus de négociations pour arriver à une solution politique définitive. Le représentant du Secrétaire général a fait des déclarations laissant entendre qu'il est optimiste pour la suite, on ne peut que s'en féliciter. La position du Royaume, confortée par la communauté internationale est claire. La recherche d'une solution politique définitive ne peut se faire par le biais d'un référendum impossible à tenir comme l'ont prouvé les treize années passées à tenter cette voie. Dès lors on ne peut reprendre les contacts diplomatiques à zéro, sur les schémas dépassés. L'action de Christopher Ross est encadrée par la résolution 18-53 du conseil de sécurité. Cela signifie que l'option séparatiste est abandonnée. Seule l'initiative Marocaine d'autonomie élargie est susceptible de constituer un cadre pour une solution politique définitive telle que la conçoit la communauté internationale. Les jérémiades du Polisario et de ses patrons n'y changeront rien. Les chimères d'un Etat indépendant entre le Maroc et la Mauritanie ne séduisent plus personne. Le Monde entier sait aujourd'hui que la stabilité, la paix, la lutte antiterroriste nécessitent l'abandon de cette option irréaliste. L'unique solution qui correspond, non seulement à l'histoire et à l'équité mais aussi aux réalités géostratégiques du Monde d'aujourd'hui, c'est l'autonomie sous souveraineté nationale. C'est animé de cette conviction, ferme sur ses positions, que le Maroc est prêt à dialoguer avec le Polisario et l'Algérie et surtout l'Algérie. Car la diplomatie Marocaine sait depuis toujours que le conflit est Moroco-Algérien. Le dossier Saharien n'est qu'une carte dans le jeu de nos voisins de l'Est, qui sont obstinément figés dans une stratégie d'affaiblissement du Maroc, qu'ils considèrent comme l'obstacle à leurs désirs hégémoniques sur la région. C'est une attitude coûteuse à l'ensemble des peuples de la région. Le blocage de l'UMA, la fermeture des frontières, le refus de toute avancée sur le chemin de l'intégration régionale sont tout simplement des opportunités de croissance, d'emplois, de bien être en moins. Malgré sa rente gazière, l'Algérie a des déficits sociaux énormes. Il faut espérer que la crise amène les maîtres d'Alger à la raison. En attendant, le Maroc sûr de son droit, est disposé à contribuer à toutes les recherches de solutions initiées par l'ONU. ■