Les quelques joueurs compétents trouvent vite preneurs du côté du Golfe. Nos clubs sont, de ce fait, contraints de faire avec ce qui reste. L'intersaison. Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement qu'il y a le transfert pour meubler pages, studios ou plateaux. Et quand il n'y en a pas assez, il faut juste en créer, quitte à être démenti le lendemain. Vu le manque de communication qui caractérise la quasi-totalité de nos clubs, la rumeur a la vie belle. C'est tout le contraire de ce qui se passe ailleurs, sous ces championnats professionnels que nous ne cessons d'envier au fil des années et des saisons, là où les transferts, après s'être entourés de discrétion et de rigueur, sont annoncés de manière solennelle et officielle. Les médias du monde, et on était heureux d'en faire partie, se sont régalés avec ce feuilleton intitulé «Cristiano Ronaldo» ou celui du non moins célèbre Kaka. Avec des chiffres donnant le tournis, on était curieux de savoir si le record de Zinedine Zidane allait être battu. Mais tout transfert, aussi spectaculaire soit-il, ne vaut pas pour nous celui d'un joueur marocain. Aussi, nous ne cessons de regarder vers ces championnats européens, sans parler de ceux du Golfe, juste bons pour la retraite, dans l'espoir de voir l'un des nôtres pousser quelque club intéressé à casser sa tirelire. Déception totale sur ce plan. C'est tout au plus si on parle d'un certain Marouane Chamakh. Tout champion qu'il soit avec les Girondins de Bordeaux et même avec les treize buts à son compteur à l'issue de la dernière saison du championnat de ligue 1, on ne peut pas dire que les clubs intéressés se bousculent au portillon. Il a beau déclarer qu'il veut changer d'air pour s'installer ailleurs qu'à Bordeaux…Qui d'autre en dehors de lui ? Personne. Et ce ne sont pas les quelques mouvements du côté de la deuxième division émiratie ou de clubs inconnus au bataillon en Arabie Saoudite, qui pourraient nous faire changer d'avis. Et pour en revenir à ce championnat qui est le nôtre, qui donne l'impression de s'apprêter à servir une autre saison que celles qui se sont succédées jusque-là. Mais côté préparatifs d'avant saison, transferts en tête, rien n'a changé. A titre anecdotique, citons le cas de ce centre-avant, Mohamed Armoumen, qui avait servi au Raja, aux FAR et entre-temps au Koweït et en Belgique avant de revenir au Raja. Mais pour la saison à venir, il n'a pas trouvé d'entente avec le club de ses premières amours. Le problème c'est que le différend a porté sur la maudite somme de 500.000,00 DH qui aurait pu lui servir pour l'acquisition d'un appartement. Une misère ! Comble de l'ironie, le WAC, club voisin et non moins rival a trouvé le moyen de convaincre ledit joueur en 10 minutes. C'est quoi au fait ce contrat censé être d'une si grande importance mais qui est conclu en si peu de temps ? Un cas plus cocasse encore, celui du président de l'IZK qui a déclaré à la face des clubs intéressés, que c'est toute une triplette qui est à vendre. Tout ou rien ! Et c'est le MAS de Fès qui a hérité de ce joli lot. Combien ? Il ne faut surtout pas chercher à savoir. Au début, on évoquait le milliard, puis par la suite le demi-milliard avant que le chiffre le plus répandu, et donc retenu par beaucoup, ne se situe pas au-dessus d'un million de dirhams. Des soldes en guise d'enchères.