Il s'acharnait à garer sa voiture au sous- sol à la place du voisin. L'avocat n'avait pas de place, mais le voisin, marchand de tissu à Benjdia, en avait une, titre foncier à l'appui. Scandale ! Quelque part dans la rue de Rome, un marchand de tissus à Benjdia avait élu domicile dans une résidence. Il avait une place au garage pour sa voiture. Le soir, il rentrait tard. L'avocat profitait donc de cette place toujours libre pour garer sa voiture. Le marchand de tissus, souvent dans des états douteux, sonnait à l'interphone, se plaignait…Mais l'homme de droit faisait la sourde oreille. Un jour, le marchand de tissus, revenant d'un cabaret, plein comme un Polonais, ouvrit sa malle et prit le socle de sa canne à pêche. Il gratta la tôle de la voiture noire de l'avocat. Le matin même, l'avocat se rendit à l'évidence. Il réfléchit et le lendemain déposa une plainte disant qu'au moment où il s'apprêtait à rentrer chez lui, un barbu sortit un coutelas et le menaça de mort. Il donna à la police le numéro d'immatriculation de la voiture de l'agresseur. Quelques semaines après, à 5 H du matin, la police fit une descente chez le propriétaire de la voiture et embarqua le marchand de tissus. Seulement au moment des faits il se trouve que celui-ci avait quitté le territoire vers l'Italie le lendemain du grattage. L'avocat n'avait déposé sa plainte que le surlendemain contre un barbu ! Que leur enseigne-t-on à la faculté ?