Cisco Maroc est des plus actifs. L'entreprise vient d'accueillir un grand rassemblement des décideurs issus des milieux d'affaires de la région et le gouvernement marocain lui a confié une tâche dans l'Education nationale et l'accès aux nouvelles technologies. Hassan Bahej, son récent directeur général, détaille l'actualité de Cisco au Maroc. Parlez-nous de votre arrivée à la tête de Cisco Maroc. J'ai plus de quinze années d'expérience dans le domaine des télécoms en commençant ma carrière chez Alcatel business system en 1988 dans la R&D ; puis au service marketing et commercial où j'étais responsable Afrique et Moyen- Orient à Paris. Ensuite, je suis rentré au Maroc pour m'occuper du développement de la filiale marocaine du groupe espagnol Satec. C'est en décembre 2008 que j'ai rejoint Cisco. Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés ? Le Maroc possède tous les ingrédients adéquats pour créer une industrie des nouvelles technologies de l'information maintenue et réussie. C'est pourquoi le pays constitue un marché de développement important pour Cisco qui compte l'accompagner dans ce sens. Quels sont les grands enjeux de Cisco sur le sol marocain ? L'approche architecturale de Cisco pour les réseaux de communication est de transformer la manière dont les gens se connectent, communiquent et collaborent. Les enjeux de Cisco sont clairs et se déclinent selon les points suivants. Nous voulons conforter notre position de leader, aider la mise à niveau de nos clients (services et biens) et accompagner les opérateurs dans leur développement. La conjoncture actuelle modifie-t-elle vos ambitions ? Nous nous efforçons de garder un équilibre entre services et solutions pour coller au mieux aux besoins des clients dans les bons moments… comme dans les moments difficiles. Cisco s'engage avec le gouvernement marocain en tant que conseiller de technologie stratégique, pouvez-vous nous expliquer ? Cisco travaillera avec le Ministère de l'Education nationale au Maroc afin d'introduire le programme « Cisco Networking Academy » dans le curriculum des écoles primaires ainsi que les collèges, les universités et d'autres institutions éducationnelles. Cette académie fournit des compétences technologiques aux étudiants afin d'améliorer leurs connaissances et leur savoir faire. Le Ministère s'est engagé à inaugurer seize « Cisco Networking Academies » en vue de maintenir les instructions de la qualité de la technologie de l'information (IT). Le but est d'inclure les nouvelles technologies pour un système éducatif plus performant. Vous avez déclaré, «Le Maroc possède tous les ingrédients nécessaires pour créer une industrie TIC », qu'en est-il de sa place sur le marché Africain ? D'une manière générale, les TIC au Maroc sont matures, assez développés et se placent très bien au niveau africain en dehors bien entendu de l'Afrique du Sud. Le Maroc reste un pays précurseur au niveau de la libéralisation des télécommunications. Le secteur public est d'ailleurs un excellent exemple avec son programme d'informatisation au service des citoyens. Quel rôle joue le gouvernement marocain dans ce sens ? Grâce au leadership et à la vision du ministre du Commerce et des Nouvelles Technologies, Ahmed Reda Chami, le gouvernement marocain travaille sur des dossiers très ambitieux pour développer le niveau technologique du pays en réduisant la fracture numérique. Quelle est votre vision du manager ? Un bon manager est celui qui est à l'écoute permanente de ses collaborateurs, de ses partenaires et de ses clients. Il faut trouver le juste équilibre entre ces trois piliers. Comment vous voyez-vous évoluer personnellement dans l'avenir ? Cisco est une multinationale qui offre beaucoup d'opportunités. Mon principal objectif pour le moment est de réussir ma mission qui est celle de faire de Cisco Maroc un exemple au niveau du marché Afrique du Nord et Levant. Un conseil pour les jeunes diplômés qui souhaitent se lancer dans une carrière de manager ? Il faut être passionné par son travail, discipliné et grand travailleur.