Les salons de la capitale et autres rédactions du pays en sont déjà au casting, pourtant, quand bien même il est désormais dans l'air, le remaniement n'a pas encore pris corps. Question de semaines, sinon moins… Il est une tradition instituée par la nouvelle ère qui veut qu'un remaniement vienne relooker l'exécutif, après deux ans d'exercice, cette fois, la tradition sera réconfortée. Car il y a un besoin de politique majeur : l'arithmétique majoritaire. Du coup, les rencontres entre Abbas El Fassi et la direction de l'UMP de Mohand Lanser se répètent et ne se ressemblent pas. Au menu, la participation quasi certaine du Mouvement populaire au gouvernement Abbas El Fassi. Selon des sources de la direction harakie, cette dernière entame depuis les élections de juin dernier, un débat sur les portefeuilles qui sont susceptibles d'être au cœur des discussions. Il est vrai que certains membres optent pour une participation symbolique, comme ils la qualifient. Mais la direction veut aller un peu plus loin. On parle déjà de quatre portefeuilles. D'abord, le poste du secrétariat aux Affaires Etrangères, vacant depuis le remerciement de M.Khrif dans des conditions désormais célèbres. Postes Le ministre de l'Enseignement, Ahmed Akhchichen est éjectable depuis que son parti, le PAM a quitté le navire El Fassi et choisi l'opposition. D'ailleurs, le PAM a gelé les fonctions du ministre au sein du bureau politique par un communiqué rendu public en attendant que les choses se précisent. Le remaniement, selon les scénarii et les discussions, peut atteindre la Culture. La santé défaillante de la grande diva du théâtre national, Touria Jabrane Kritif est un secret de polichinelle. Depuis qu'elle a été hospitalisée, le bruit court qu'elle est sur le départ. L'UMP ne se privera pas non plus de demander d'autres postes qui lui assurent un clientélisme pragmatique pour renouer avec une population rurale qui semble frileuse. Et pour cause, l'UMP a été l'un des plus grands perdants des dernières communales. Que ce soit en nombre de voix, ou en nombre de sièges et de communes. Compte Fin négociateur, Laenser jouera sûrement sur la nécessité de sa participation pour tirer profit de la situation. Le temps jouera en sa faveur. Car le Premier ministre est obligé de faire le compte avant la session du mois d'octobre. Comme on l'a déjà mentionné sur les colonnes de LGM. De toutes les incertitudes nourries par les élections du 12 juin, une seule au moins mérite d'être soulevée : que fera le gouvernement El Fassi en octobre prochain »? La question posée par le gotha politique n'est pas sans torturer les supporteurs de l'actuelle équipe aux commandes. Octobre prochain sera la date de la présentation de la loi de finances 2010, elle sera également une heure de vérité pour toutes les composantes de la majorité. Numériquement, le Premier ministre Abbas El Fassi doit assurer le vote de ses projets de loi. Or, il est maintenant clair que la coalition des partis du gouvernement, PI, RNI, USFP et PPS est loin de faire le compte. L'UMP est un passage obligé pour que le gouvernement continue de fonctionner. Ceci étant, d'autres partis sont à l'affût, à l image de L'USFP qui fait de la révision de la nature et le degré de sa participation une ligne politique depuis le huitième congrès. A suivre… n