On peut tout voir dans cette participation marocaine aux douzièmes Jeux méditerranéens. On regrette de ne pas avoir obtenu mieux qu'une dixième place pour satisfaire notre égo, surtout quand il se fait « gourmand » ou démesuré. Comme on peut bomber le torse en pensant à tous ceux logés bien plus bas sur les vingt trois pays participants. La satisfaction ne peut qu'être légitime quand on pense à cette petite et non moins belle hégémonie des spécialistes nationaux du fond et demi-fond. Avec Amine Laalou seigneurial au 800m, tout comme Ahmed Bellani au semi-marathon, son frère Hicham Bellani au 10000 m, Hanane Ouhaddou et Anis Selmouni respectivement au 5000 m dames et hommes, Jamal Chatbi au 3000 m steeple…Certes, il y aurait lieu de relativiser, sachant que cette manifestation ne peut se prévaloir du standing réservé aux Jeux Olympiques ou même aux championnats du monde, mais ce qui fait plaisir surtout, c'est cette rage de vaincre qui refait surface chez des athlètes qui avait été considérablement perturbés par le passage tumultueux d'un Saïd Aouita à la tête de la direction technique nationale. Aux médailles de l'athlétisme, se sont ajoutées, bien que de couleur différente, celles de la boxe, du judo et du tennis. Trois disciplines porteuses d'espoir. D'autres, par contre, gagneraient à aspirer à faire plus que de la simple figuration. Le basketball mais aussi le volleyball, le cyclisme, la natation, l'équitation et le golf se trouvent concernés. Le sport national s'est trop caché derrière l'arbre de l'athlétisme. Devrait-on rappeler que le CNOM a mis le paquet pour une représentation digne et que la balle est désormais dans le camp des fédérations concernées.