A l'issue du concert du chanteur Abdelaziz Stati, donné lors du Festival Mawazine, à Rabat, un mouvement de panique a causé la mort de onze personnes et fait une quarantaine de blessés. Certains observateurs critiquent l'inefficacité de la sécurité lors du spectacle. Pour l'heure, les circonstances de ce drame restent inexplicables. Il semble d'après les avis concordants de plusieurs spectateurs que la sécurité ait été défaillante (le ratio membres de la sécurité / nombre de spectateurs est particulièrement mis en accusation) sur un lieu peu adapté à accueillir un aussi grand nombre de personnes. D'autres part, toujours d'après de nombreux témoins, il semble bien que l'une des portes du stade ait été fermée et que donc le flux des spectateurs qui sortait du stade ait été trop important pour une seule issue. Contrairement à ce qui a été dit, ce ne serait pas «un groupe d'individus qui a enjambé un grillage métallique, qui est tombé sous leur poids, provoquant la panique des spectateurs», mais bel et bien la seule pression du flux humain qui a fait sauter la barrière métallique, engendrant en effet quasi immédiatement, une bousculade de plus en plus incontrôlable. Enfin, il semble bien que les forces de sécurité et les personnels médicaux aient eu le plus grand mal à accéder sur les lieux de l'accident à cause de la foule paniquée, retardant d'autant la prise en charge médicale des blessés. Cet accident remet en lumière les critiques récurrentes de certains face aux conditions de sécurité «pour le moins légères» qui sont mises en œuvre pour de tels rassemblement de personnes… dans des lieux non adaptés à cet usage. Enfin, une autre critique, plus fondamentale, approuvée par un nombre de plus en plus grand de Marocains qui souhaitent que ce budget soit utilisé pour la création d'emplois, se fait entendre non plus à voix basse mais de plus en plus haut et fort.