La nouvelle stratégie nationale chiffrée et quantifiée qui a été déclinée par le secrétaire d'Etat à l'Eau et à l'Environnement, a révélé les nouvelles ambitions d'Abdelkébir Zahoud, s'engageant à réaliser une économie estimée à 2,5 milliards de mètres cubes d'eau à l'horizon 2030. Cette volonté fait état de la détermination du dirigeant istiqlalien de partir en guerre contre le gaspillage des ressources hydriques quantifiées à 13 milliards de mètres cubes d'eau, à fin du premier semestre 2008. Autrement dit, l'équivalent du potentiel de retenue stocké dans les barrages. Selon les conclusions d'une étude dont les résultats ont été présentés devant le Souverain le 14 avril courant à Fès, il a été question de surexploitation par les agriculteurs des nappes souterraines en période de rareté et de sécheresse. Zahoud a évoqué les besoins en eau dans les deux prochaines décennies, estimés à 16 milliards de mètres cubes et les grands chantiers de modernisation des systèmes d'irrigation et de distribution, notamment par le recours à la technologie récente du goutte-à-goutte. Ces nouvelles dispositions sont en mesure de permettre de réduire la demande de consommation de 1,8 à 1 milliard de mètres cubes. Sans compter la réutilisation de 300.000 mètres cubes d'eaux usées destinées principalement à arroser les espaces verts et les terrains gazonnés de sport. Captage des eaux pluviales, transfert interrégional d'eau pour renforcer les zones géographiques déficitaires, sont deux autres mesures structurantes aptes à diminuer les risques de stress hydrique. Les 16 conventions entérinées devant le Souverain, entre le département gouvernemental et chaque région du Royaume, s'inscrivent dans cette finalité.