C'est le 14 avril que l'Envoyé spécial pour la question du Sahara présentera son rapport sur la tournée effectuée dans la région qui a mené Christopher Ross successivement à Rabat, Tindouf et Alger, pour ponctuer ce périple par des consultations avec Madrid et Paris. Le Secrétaire général de l'ONU présentera à son tour le 21 courant son rapport au Conseil de Sécurité, qui en débattra dans sa session du 30 avril. Il est plus que probable que sera entérinée de proroger pour six autres mois la mission de la Minurso, et que le Conseil intime aux parties au conflit, de reprendre les négociations directes de la banlieue new-yorkaise, interrompues depuis plus de 7 mois à cause de l'intransigeance des algéro-séparatistes. Suite à quoi, Ross consultera de nouveau les belligérants en vue de trouver un consensus sur une date pour tenir le 5ème round des pourparlers entre le Maroc et le polisario, en présence des membres observateurs que sont l'Algérie et la Mauritanie. Une certitude : l'Envoyé spécial onusien a assuré qu'il poursuivra le travail entamé par son prédécesseur, Peter Van Walsum dont on se souvient qu'il avait déclaré que l'option de l'indépendance d'un Etat sahraoui «n'est pas réaliste». En outre, la résolution 1813 du Conseil de Sécurité a salué l'initiative «sérieuse et crédible» du Maroc sur l'autonomie. Autre certitude : c'est dans ce cadre et sur cette base que devront se dérouler les nouvelles négociations. Autrement dit, l'autonomie ou… rien.