Maroc-France: Pour une relance vigoureuse de la coopération interuniversitaire (Valérie Pécresse)    L'Inspecteur Général des FAR en visite de travail au Qatar    Eau et énergies. Bientôt, un centre mondial au Maroc    Dessalement de l'eau: Le Maroc a réalisé des avancées "majeures" (Président du conseil mondial de l'eau)    le FMI prévoit une croissance de 3,9% en 2025 et 3,7% en 2026 pour le Maroc    SIAM : Baraka annonce la création d'un centre mondial dédié aux eaux non conventionnelles et aux énergies renouvelables    Fibre Optique. inwi monte en débit pour accompagner les usages numériques croissants    Maroc Telecom dévoile ses solutions AgriTech au SIAM    Une installation moderne pour la formation à l'interception maritime inaugurée dans le nord du Maroc en partenariat maroco-américain    Décès du pape François : un réformiste à l'écoute des laissés-pour-compte    Message de condoléances de SM le Roi aux membres de la famille de l'artiste feu Mohcine Jamal    Guerre commerciale : Pékin s'agace des pays négociant avec Washington    Le Maroc réaffirme son soutien à l'Azerbaïdjan et souligne l'importance de la paix régionale lors d'une visite officielle au Haut-Karabakh    Foot / CAN - Fouzi Lekjaâ : Les U20, «projet de l'équipe première pour la Coupe du Monde 2030»    CAN (F) de Futsal Maroc 24 / Maroc- Namibie : Le Cinq du coup d'envoi    Ligue 1 : Hakimi forfait pour le match Nantes-PSG, préservé pour la Ligue des champions    Laurent Saint-Martin à Rabat pour sceller l'alliance France-Maroc autour du Mondial 2030    La Boucle de l'Etoile: un Trail qui fera rayonner le désert de l'Oriental    Agadir : Appel à l'engagement collectif pour la promotion du sport    Crime de Ben Ahmed : Suspect arrêté et recherche du reste du corps démembré    Enseignement supérieur : 174.000 demandes de bourses satisfaites cette année    El Grande Toto condamné par contumace en appel    SIEL 2025 : Le théâtre marocain à l'honneur    La Pologne célèbre Chopin au Maroc    Jazzablanca 2025 : Casablanca va vibrer au rythme d'un line-up d'envergure internationale    El Jadida : Une Odyssée Littéraire et Solidaire illumine Oulad Hamdane    Décès du pape François : L'Italie décrète cinq jours de deuil national    Best Biscuits Maroc inaugure l'extension de son usine à Had Soualem    Maroc-France: Pour une relance vigoureuse de la coopération interuniversitaire    Lutte contre la corruption : Benalilou alerte contre la marginalisation de la société civile    Gestion durable de l'eau : El Bouari et Baraka scellent deux conventions    L'UMT exige une augmentation générale des salaires et des pensions    Nasser Bourita reçoit le maire de Montpellier    La production céréalière reprend des couleurs grâce aux pluies de printemps    Patrimoine culturel immatériel lié aux pratiques alimentaires : le Maroc au cœur d'un projet mondial de l'UNESCO    Les forces armées maliennes annoncent une série d'opérations couronnées de succès dans le nord-est du pays près de la frontière algérienne    Rabat : signature d'une déclaration d'intention pour un partenariat entre la FNM et la région Île-de-France    Burkina. Le gouvernement affirme avoir déjoué un « grand complot »    Edito. Scénario hollywoodien    La CEDEAO célèbre ses 50 ans    « Ya Baba », le nouveau single signé DYSTINCT en collaboration avec French Montana    Lamine Yamal décroche le prix Laureus de la "Révélation Sportive de l'Année"    Le 4e Cycle de formation des observateurs africains des élections apportera une valeur ajoutée exceptionnelle à l'ensemble du continent    Polisario bloquea convoy de la MINURSO en el Sahara    Accidents de la circulation : 27 morts et 2.890 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Diagnostic génétique : le WES désormais accessible au Maroc    Los aranceles aduaneros de EE. UU. amenazan 22 mil millones de dólares de exportaciones árabes: ¿Qué oportunidades para Marruecos?    Espagne: Sin el aval del gobierno, el ejército crea un grupo de trabajo sobre la amenaza marroquí    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Furious Fighting Championship 2 (FFC2) : «Yes We fight in Morocco»
Publié dans La Gazette du Maroc le 27 - 02 - 2009

Organisé pour la première fois au Maroc et sur le continent africain, ce Gala International du Mixed Martial Arts (MMA), samedi dernier au complexe sportif Mohammed V à Casablanca n'a pas tenu ses promesses.
Premier hiatus. Annoncé commençant à 18h, le premier combat a commencé à… 20h 20. Le speaker de la soirée a bien tenté une explication, incompréhensible car couverte par les huées, le résultat était là.
Deuxièmement. A l'approche du site, un passant se serait cru en pleine attente de la guerre civile. Un dispositif policier de grande envergure. Le complexe entièrement entouré de barrières métalliques, une double rangée de policiers à l'extérieur, de militaires à l'intérieur du périmètre. Sans compter les innombrables gros bras de sécurité privée. C'est simple, comme l'a remarqué une jeune femme, «il y a plus de flics que de spectateurs».
C'est à se demander de quoi avaient peur les services de police ? Sans doute les récentes échaufourrées post-football, les avaient-ils induits à prévoir le pire ? N'empêche, ça fait tout drôle quand on arrive. Heureusement que, comme très souvent, les policiers gradés étaient tranquilles et extrêmement courtois et bienveillants.
A l'intérieur, dans ces couloirs sombres et sales (dommage de ne pas entretenir mieux cette splendide enceinte sportive à l'architecture impressionnante) on est encore escorté par les vigiles. De quoi devenir parano.
Manque à gagner
Sur les chaises disposées autour de «l'octogone» grillagé, les VIP et les copains des organisateurs. «Presque tous sont invités», nous a dit un vigile sous le sceau de l'anonymat. A 400 DH la chaise, c'est un manque à gagner.
Ont-ils vainement attendu le chaland ? Les «gladiateurs» étaient-ils mal préparés ? En tout cas, deux heures de retard, c'est trop. Le public clairsemé avait beau être bon enfant, ça commençait à bien faire.
Puis enfin, une lumière noire balaie un tout petit espace côté tribune officielle. Un groupe de tapeurs de bidons fait un numéro époustouflant. On les avait déjà entreaperçus, on ne sait toujours pas leur nom, mais on apprécie. On se dit que tout compte fait, la soirée commence bien.
Las, le speaker annonce l'arrivée des combattants… en français. Seule langue employée pendant toute la soirée à l'intention d'un public censé être la jeunesse marocaine. Soit, les organisateurs ont délibérément choisi de cibler la jeunesse dorée, soit ils se sont plantés complètement. Dans les deux cas, ce n'est pas brillant. Puis les combats se sont suivis et… se sont ressemblés. Rigolade générale sur les gradins à 150 DH (les moins chers). Le premier combat voit s'affronter un Marocain et un Espagnol. Au bout de quelques minutes d'un enlacement immobile des combattants à terre, le Marocain est déclaré vainqueur. Que s'est-il passé ? Peut-être l'arbitre a-t-il vu quelque chose ? Nous non.
Passons sur la fiction de «variété de styles respectant les règles déontologiques des sports de combat» (cf les avis autorisés de quelques spectateurs) pour s'attarder sur le fait que contrairement à ce que laisse croire la pub et l'énoncé même du gala, il ne s'agit absolument pas d'un championnat mais bel et bien d'un «show».
Risques de santé
Comme l'a d'ailleurs dit plusieurs fois le speaker officiel. Un spectacle en tournée, avec des artistes, un certain genre d'artistes mais des artistes quand même, qui font leur métier honnêtement sans doute ; mais leur métier. Pas une compétition. Ce qui enlève quand même quelque peu le sel de la soirée.Terminons pour nous questionner malgré tout. Que des organisateurs de tournées de spectacle viennent au Maroc, pourquoi pas en effet ? Et c'est même très bien. Qu'ils sollicitent les pouvoirs publics, pourquoi non quand cela reste dans le cadre d'une opération sportive d'intérêt général ! C'est d'ailleurs le rôle de la puissance publique de faire la promotion de certains idéaux portés par le sport. Mais quand le sport en question relève de la bagarre de rue professionnalisée, on peut s'interroger. S'interroger sur la finalité de ce soutien et davantage encore sur les risques de santé publique encourus. Au moins aux USA, les organisateurs, inventeurs de ce genre de spectacle (il suffit de le vérifier à la TV) prennent-ils le soin de préciser plutôt deux fois qu'une qu'il s'agit d'un spectacle; que les artistes qui le pratiquent sont des professionnels ; qu'ils sont entrainés pour ce faire et qu'il est dangereux de les imiter. Particulièrement les enfants. Samedi soir, les organisateurs sont restés dans la fiction sportive de compétition et ont tenté de faire croire à autre chose que ce qu'ils proposaient.
Ce n'est pas correct, pour rester dans le langage sportif. De plus n'y a-t-il pas autre chose à montrer en exemple à notre jeunesse déjà suffisamment violente, que ces bagarres   ? ■
Témoignages de quelques spectateurs
•Saad est vice-champion 2008 du Maroc en lightcontact et régulièrement dans les 2 ou 3 premières places de compétition de bodyboard depuis 2001. Son palmarès de combats (7 victoires et 3 défaites 0 nul) est transparent : il sait donc un peu de quoi il parle. Pour lui cette soirée relève du spectacle et pas vraiment des arts martiaux. Il aurait aimé «voir comme un extrait de chaque style avec pourquoi pas des commentaires pédagogiques du speaker : pour expliquer aux gens ce qui se passe».
•Anis, son jeune compagnon de soirée est l'un de ses élèves, lycéen en préparation de bac en juin prochain. Dubitatif une bonne partie de la soirée, lui s'attendait «à une soirée chaude». Et puis finalement «bof, c'était plutôt répétitif et pas assez rythmé. Et puis pour 150 balles, cela aurait dû donner plus…».
•Jawad, électricien dans le bâtiment, champion de Maroc 2008 de thaï boxing et de lightcontact en 75 kg, explique que lui et ses deux copains (dont Nordine, champion de Maroc 80kg de lightcontact 2004/2005) ont pu entrer à 20 DH le billet… il semblerait qu'une caisse ait eu un réflexe intelligent en milieu de soirée. «De toute façon à 150 DH on n'aurait pas pu venir, c'est trop cher pour nous». Eux regrettent le peu de mouvements dans le spectacle : «ils n'auraient dû autoriser que les styles debout et sans prise d'immobilité au sol, car placé comme on l'est, on ne voit rien du tout et c'est de toute façon pas beau à voir». La soirée trainant en longueur, nos deux champions décident de rentrer avant la fin. C'est dire…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.