Envoyé spécial du SG de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross a entamé sa première tournée dans la région où il ne doit pas commencer par la case départ. La visite de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross, dans la région à partir de mercredi dernier, est la première du genre dans l'agenda du nouvel émissaire et représentant onusien Elle s'inscrit dans la continuité de la mission déjà accomplie par son prédécesseur Peter Van Walsun. L'usage veut que le nouveau représentant prenne contact avec les parties concernées et les capitales qui comptent. Ainsi, après ses réunions à New York, la semaine dernière, avec le Secrétaire général, les membres du Conseil de sécurité et les parties, l'Envoyé personnel du SG pour le Sahara, Christopher Ross, s'envole pour la région pour des consultations devant débuter à Rabat», comme l'a indiqué la porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Michèle Montas. Après le Maroc, il ira à Tindouf, puis à Alger, avant de se rendre, du 25 au 26 février à Madrid et à Paris et retourner enfin à New York pour d'autres consultations au siège des Nations-Unies. Un périple qui ne diffère en rien de ceux qui l'ont précédé à la différence près, que Christopher ne peut faire l'économie des conclusions de Walsun ! Continuité Effectivement, si Ross a été nommé en janvier dernier, avec pour mission de travailler avec «les parties et les pays voisins sur la base de la résolution la plus récente du Conseil de sécurité 1813 et des précédentes résolutions en se fondant sur les progrès réalisés jusqu'à présent dans la recherche d'une solution politique, juste et durable», c'est pour ne pas commencer à la case départ. La diplomatie américaine en était consciente. La désignation de Ross est intervenue, on s'en souvient, quelques jours après la tournée maghrébine de l'ex-secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice «nous n'avons pas besoin de repartir à zéro. Ce que nous recherchons, c'est une solution mutuellement acceptable». Le processus de négociations, rappelle-t-on, a été enclenché grâce à l'initiative d'autonomie pour la région du Sahara présentée par le Maroc et qui a été saluée par le Conseil de sécurité de l'ONU et l'ensemble de la Communauté internationale. Du coup, le nouveau diplomate onusien doit aller droit au but et désigner les parties qui ont bloqué toute avancée allant dans le sens de la volonté des nations. Aussi, Ross, qui occupait jusqu'à présent le poste de coordinateur de la lutte antiterroriste au sein du Département d'Etat américain, sait mieux que quiconque que la tension maintenue par les voisins fait le lit du terrorisme et prête le flanc à l'extrême déstabilisation. Fin connaisseur du monde arabe, Ross en connaît le prix. Sans doute aucun.