Mercedes vient de dévoiler la nouvelle mouture de sa Classe E. Et pour une fois, la grande berline statutaire se laisse envahir par un zeste de sportivité. Mais point trop n'en faut… Best-seller mondial de sa catégorie, la Classe E est un véritable monument chez la marque à l'étoile. Si des modèles comme la Classe S ou la SL sont là pour maintenir l'image flamboyante de Mercedes, la grande routière est là pour rassurer les fidèles de la marque, avec des lignes assez conservatrices et un contrat tout simple à remplir, tenant en trois mots : confort, sécurité et prestige. Sauf que cette quatrième génération, dévoilée en parallèle du Salon de Detroit, aux Etats-Unis, veut y ajouter un quatrième, l'originalité, qu'une frange de clientèle insatisfaite réclame de plus en plus, lorgnant vers une BMW Série 5 plus décalée ou une Audi A6 plus sportive. Résultat, la nouvelle Classe E opte pour un style en évolution. Vue de face, la nouvelle Classe E reste toujours très «Mercedes», réinterprétant avec talent le thème du double regard instauré depuis 1995, ici traité d'un coup de crayon anguleux et, avouons-le, plus osé. À l'instar de la Classe C, la nouvelle Classe E avance sous un double visage. La finition Avant garde se reconnaît à son bouclier spécifique, ainsi qu'à sa calandre à trois larges barrettes de couleur noire vernie. Plus virile et moins gourmande On apprécie aussi les volumes musculeux et plus virils, faisant oublier sans grande difficulté les rondeurs un peu molles de la version actuelle. Pour le reste, on retrouve des lignes (trop) proches de la récente Classe C, notamment une partie arrière sans grand caractère. À l'intérieur, on retrouve les fondamentaux de l'étoile à trois branches, avec, cependant, des lignes massives et une coiffe de planche de bord dessinée à la serpe. L'effet GLK est passé par là, au grand dam de certains amateurs. Un choix stylistique qui ne manquera pas de créer la polémique. En revanche, les ingénieurs de Mercedes ont soigné un aspect bien moins visible : l'aérodynamique. C'est surtout le cas de la version BlueEfficiency, qui affiche un Cx exceptionnel de 0,25, offrant une économie de carburant de quelque 0,25 litre à 130 km/h. L'économie de carburant : c'est un souci qu'on retrouve au niveau des motorisations, comme le prouve l'arrivée d'un 4 cylindres essence 1.8 l à injection directe, accouplé au système de coupure automatique Start Stop (toujours sur la gamme BlueEfficiency). Que les puristes se rassurent : le haut de gamme est assuré par des V6 CGI (injection directe essence) et V8 de 388 chevaux et de 525 chevaux (E63 AMG). Côté Diesel, la Classe E reprendra les nouveaux Diesel CDI inaugurés ces derniers mois par la Classe C. Pour le reste, c'est au choix du client: il peut puiser dans ce registre sport ou bien dans celui plus luxueux de la finition Elegance. Il a le choix entre trois types de suspension, dix motorisations et quatre tailles de jantes, de 16 à 19 pouces. Rendez-vous au Salon de Genève, en mars prochain, avec plus de détails et la première sortie publique de la nouvelle « W212 ».