Plus grand et plus puissant, le nouveau CL vient d'être présenté par Mercedes. Qu'apporte de neuf ce coupé, dont la commercialisation est prévue en automne prochain ? Apparu en 1999, le CL de Mercedes tire sa révérence au profit d'un remplaçant. En effet, la marque à l'étoile vient de procéder à la révélation de la nouvelle génération de ce coupé bourgeois. Loin d'être une révolution stylistique, le design arboré par cette nouvelle Mercedes conserve le profil élancé et le vitrage latéral arqué (et sans montant central) de la précédente mouture, autant qu'il emprunte quelques atours à des modèles déjà commercialisés par le constructeur de Stuttgart. Qu'il s'agisse de la forme des phares, de la calandre ou des nervures latérales… on retrouve une bonne dose des codes esthétiques des Mercedes actuelles (Classes S, ML et B). A l'inverse du capot long, la malle arrière se veut trapue et plus massive, renforçant le caractère statutaire du véhicule. Et il est clair qu'on ne pourra pas dire que le CL manque de muscle ou de séduction. Mais en toute honnêteté, il n'en demeure pas moins que ses lignes restent assez consensuelles, voire trop classiques. En termes de dimensions, ce nouveau venu gagne 7 cm en longueur, pour s'étirer sur 5,06 mètres. De quoi permettre à ce 2+2 d'améliorer son habitabilité, notamment au niveau des places arrière. Et justement dans l'habitacle, les concepteurs du CL n'ont pas hésité non plus à jouer la carte du classicisme. C'est du moins ce que l'on pourrait croire au vu des photos relatives à la version présentée, il y a quelques jours. On y découvre une finition en cuir marron, qui “se fonds“ presque avec les boiseries qui habillent (trop massivement) les contre-portes, le volant et la console centrale. Une présentation luxueuse certes, mais qui reste assez ostentatoire, voire «criarde». Que dire d'autres sur le poste de conduite si ce n'est qu'il a été légèrement épuré des multiples commandes qui foisonnaient sur l'ancien CL et pouvaient dérouter plus d'un. En fait, cette Mercedes dispose du bouton «COMAND» qui s'est inspiré du principe de l'«iDrive» de BMW, soit un bouton rotatif permettant de piloter quelques centaines de fonctions. Et des fonctions, le CL en a un peu plus qu'auparavant. On pourrait citer, entre autres, des sièges ventilés et massants, une climatisation individuelle et un dispositif de vision nocturne par infrarouge, puis parmi les systèmes d'aide à la conduite, la suspension pneumatique «AIRMATIC» ou encore, le régulateur de vitesse avec radar anti-collision «DISTRONIC PLUS». Bref que de gadgets électroniques dont la réelle utilité au quotidien ne se vérifie pas toujours. Bien entendu, la sportivité sera au rendez-vous, puisque le nouveau CL fera confiance à deux puissants blocs, en l'occurrence un V8 5.5 litres de 388 chevaux et un V12 de même cylindrée, mais développant de 517 ch. Le constructeur annonce le 0 à 100 Km/h abattu en 5,4 et 4,6 secondes pour respectivement, le CL500 et le CL600. La vitesse maxi, elle, est bridée électroniquement à 250 Km/h. Des performances assez élevées pour faire du coupé étoilé un modèle intéressant. Reste à préciser que le renouvellement du CL s'est fait malgré le fait que ce modèle n'ait pas brillé sur le plan commercial. D'ailleurs, plutôt que de révéler les ventes propres au CL, Mercedes a préféré communiquer sur le volume global réalisé par les six générations de son coupé haut de gamme, soit depuis l'apparition de la mythique 300 S en 1952. Cela donne quelque chose comme 178.000 exemplaires vendus dans le monde. Charge au nouveau CL de faire mieux que son devancier. Sauf que sa tâche ne sera pas des plus aisées. Et pour cause, le coupé Mercedes trouvera sur son chemin un concurrent de taille, à savoir le coupé M6 de BMW. Celui-ci se veut plus sportif d'apparence et tout aussi puissant mécaniquement avec son V10 de 507 chevaux. Un moteur, qui, une fois débridé, serait capable de l'emmener bien au-delà des 300 Km/h sur une autoroute allemande. Le CL arriverait-il alors à suivre ?