La Gazette du Maroc : Après un «exil» forcé en Espagne, vous voilà revenu au Maroc. Pourquoi une telle décision en ce moment précis ? Ali Lmrabet : Parce que je crois que c'est le moment. Mon pays me manque et je veux retrouver mes lecteurs qui sont restés orphelins après mon départ forcé. En vérité, j'allais rentrer en 2006, mais je voulais avant tout régler certaines affaires. C'est fait aujourd'hui et je suis là. Il semble que vous êtes sur le point de récidiver et de lancer un support de presse ? Le genre «Demain magazine» a-t-il toujours cours ? Oui et je vais voir si l'interdiction qui pèse sur moi [dix ans d'interdiction du métier de journaliste] est toujours effective. Cette interdiction n'a aucune base légale et je n'ai pas l'intention d'attendre dix ans pour revenir à mon métier chez moi au Maroc. Comment sont vos relations avec les autorités marocaines ? Je n'en ai aucune. A chaque fois que certains entourages ont essayé de prendre attache avec moi, d'autres ont torpillé cette initiative. Mais je remarque aujourd'hui que depuis le départ du général Hamidou Laânigri et Fouad Ali El Himma, les campagnes de diffamation via l'agence MAP et autres journaux aux ordres, se sont quelque peu estompées. Est-ce un signal ? C'est ce que nous allons voir dans les prochaines semaines.